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A l'origine de ce récit, l'escapade de trois jeunes gens dans une vieille demeure, Bois Clair, où allaient se graver ces scènes primitives de l'amitié et de l'amour, comme un Age d'or et d'innocence, au fond d'une forêt d'automne battue de pluie et poésie. Pour ne pas gâcher l'amitié et l'amour, ni couper trop tôt sa prose juvénile de l'émotion qui l'avait fait naître, il aura fallu au narrateur poursuivre le plus loin possible son voyage initiatique après la mort de ses amis, le jeune homme et Diane, et leur image roussie, de l'autre côté.
On reconnaîtra peut-être un philosophe, dont le suicide du haut de la tour Montparnasse n'aura cessé de hanter l'auteur, et sa femme, une essayiste et romancière, qui lui survécut une trentaine d'années et inspira, entre autres figures féminines, le personnage de Diane.
Errance confondante
D'une beauté envoûtante et confondante, ce livre semble être un long poème en prose. Fouad EL-Etr revient sur ses souvenirs et sur sa jeunesse, sur la naissance de son amour pour les mots qu'il manie mieux que personne dans cette flânerie forestière. Le lecteur se perd parfois dans ces pages boisées et doit accepter de s'égarer entre les arbres, sous la pluie, sans toujours parvenir à distinguer les silhouettes mouvantes, les identités changeantes qui jalonnent les chapitres (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/05/25/en-memoire-dune-saison-de-pluie-fouad-el-etr/)