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Déserts noirs s'ouvre sur un ensemble de poèmes qui évoquent, comme autant de miroirs brisés, le délitement des rapports humains causé par une nouvelle réalité pandémique. Se dessine dans une atmosphère nocturne une palette de détresses solitaires et confinées. Des êtres silencieux, jeunes ou vieux, se font l'écho d'un vide anxiogène. L'isolement et ses lieux dépassent toutefois ce sentiment de perte pour stimuler de nouveaux élans de créativité, des échappées aériennes ou souterraines.
Suit un mouvement qui nous entraîne vers un espace nomadisé par l'imaginaire du désert, où s'inscrit l'empreinte de parcours chargés de fulgurances au coeur des désolations. L'écriture voyageuse revêt une dimension salvatrice, délivre l'image oppressée, la rend autre en elle-même, comme ces déserts noirs recouverts de sable blanc. L'oeuvre de Zola, en particulier Germinal, sert de caisse de résonance à l'ensemble du recueil et montre que la vie peut féconder la mort pour renaître de ses cendres.