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Stendhal ? Des études innombrables lui ont été consacrées, quelques pages viendraient leur ajouter quoi que ce soit, prétendraient s'inscrire, fût-ce modestement, dans tel registre ? Rassurons : elles n'en ont ni la visée savante ni le goût. Leur seul motif ? Manière de reconnaissance, se plaire - n'avons-nous été avec lui à bonne école ? - à indiquer, ici, là, une position - au sens le plus cartographique -, sans préjuger de celle qui la suivra, la logique traditionnelle n'ayant rien à voir dans le cours vif de leurs successions ; régions élues, signaler où se tient cet Henri Beyle aux noms multiples.
Désigner. Tel le geste du voyageur. Rien ici, bien sûr, d'un catalogue de qualités, fussent-elles littéraires. L'amour jamais n'est aussi gai que lorsqu'il s'amuse voire s'enthousiasme des marottes, faiblesses, "défauts" - reconnus tels, si l'on veut, nullement transfigurés - de l'être aimé. Ah ! retrouver les caractères d'une voix, écouter sans lassitude cet écrivain qui se tient là, devant nous, habite la scène avec force et parle comme peu (ce qui ne signifie pas que sa littérature quitte jamais le registre qui la qualifie, relève de la langue parlée), lui laisser sa parole, ravi d'entendre et de faire entendre avec ses inflexions propres qui, d'ailleurs, bien souvent lui donnent toute sa force, ce que l'on connaissait, répété.
C.D.
