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La description des aspects géographiques et des formes de peuplement que telle ou telle contrée présentait dans un passé plus ou moins lointain peut être envisagée de façon fort académique, ou au contraire susciter les débats géopolitique les plus violents, lorsqu'il s'agit des " droits historiques " au nom desquels des nations rivales se disputent un même territoire. Chacune d'elles prétend y avoir été " la première " pour justifier ses actuelles revendications.
Aussi la géographie historique connaît-elle aujourd'hui un nouvel essor, en raison de son importance pour les recherches sur le représentations géopolitiques, qu'il s'agisse de rivalités territoriales ou de l'identité même de la nation au cours de l'histoire. L'exemple le plus célèbre est celui d'Eretz Israël, qui se réfère à un des plus anciens textes de l'Humanité, la Bible ; mais celui-ci fait l'objet de diverses interprétations, en matière de géographie historique, ce qui entraîne, pour le présent, de notables divergences géopolitiques.
Les travaux de nombre d'historiens relèvent tout autant de la géographie historique, et parfois même, il s'agit de l'oeuvre majeure des plus grands, telle La Méditerranée ... de Fernand Braudel. Un entretien avec Georges Duby constitue le prologue de ce numéro ; la conclusion est consacrée à un autre historien, Michel Vovelle, dont la démarche, dans son dernier livre Géopolitique de la Révolution française, relève au premier chef de la géographie historique et de préoccupations politiques tout à fait actuelles.