Voilà ce qu'il se passe derrière la façade propre des familles très fortunées. Beaucoup de malheur, un drame qui peut toucher n'importe qui, et une soif de vengeance de la fratrie. Des secrets de famille qui finissent par voler en éclat après, des découvertes macabres et au milieu, Coste et son équipe qui font le lien entre tout ça.

Norek est un ancien flic, et ça se voit.

Dans ce premier roman d'une trilogie géniale, on suit le capitaine Coste et son équipe de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. En plus de l'immanquable meurtre que l'on trouve dans beaucoup de polars, Norek nous en donne un peu plus en insérant tout un côté politique dans son enquête.

Une fois qu'on commence, on ne s'arrête plus. Promis, juré !

Premier roman du lieutenant de police Olivier Norek, Code 93 est à la hauteur de sa réputation. On ressort bluffé et enthousiaste du scénario concocté par l’auteur.

« La révélation de l’année du polar français » dit Bernard Lehut de RTL sur le bandeau de couverture. Le coup de cœur de l’année d’après le Figaro. UN prix au dernier salon de Saint Maur… le moins que l’on puisse dire, c’est que Code 93 fait parler de lui et ne laisse pas indifférent.

Je confirme ! J’ai littéralement dévoré ce thriller. Un vrai page turner qui maintient en haleine jusqu’à la dernière page. Du grand art !
Le pire dans cette histoire, c’est qu’on ne voit pas les chapitres défiler ni le temps passer.

Cela attaque très fort dès le prologue et cela se poursuit ainsi jusqu’à l’épilogue. 4 parties, 61 chapitres au rythme haletant, une équipe aux personnages complémentaires qui se connaissent parfaitement, de la violence, tous les ingrédients d’un grand thriller sont présents.

Le capitaine Victor Coste et son équipe sont confrontés à des meurtres sordides. Ajoutez à la violence des assassinats, un géant noir qui se réveille en pleine autopsie, un journaliste qui diffuse les informations au grand public quasi en temps réel, un environnement difficile pour la police (la banlieue dans le 93, un soupçon de drogue, alcool, prostitution, une lichette d’influence politique, un policier de l’équipe de Coste « éclaboussé », l’arrivée « d’une petite nouvelle » dans l’équipe de Coste, et vous obtiendrez 350 pages de grand art.

L’écriture est parfaitement associée au récit. Usant de phrases percutantes et de mots crus quand il le faut, Olivier Norek dépeint des scènes ultra-réalistes. On s’y croirait ! Le métier de l’auteur y est surement pour beaucoup. Cela permet également de maitriser tous les rouages des enquêtes, et d’éviter les clichés des séries télévisées (j’ai bien aimé d’ailleurs la petite pique à la série les Experts ainsi que le fait que les Français n’aiment pas leur police mais adorent tout ce qui leur est consacré dans les émissions tv). C’est subtil et c’est donc très agréable à lire.
Norek va droit à l'essentiel la plupart du temps et n'enjolive rien. Certains n'aimeront pas, personnellement je préfère.

Et puis il y a ce titre énigmatique « code 93 ». A quoi cela peut-il bien faire référence ? L’explication tient la route. Cela permet à Norek de faire un peu de politique et d’asséner quelques vérités « pas forcément bonnes à dire » quand on est un politique justement. Chapeau bas l’artiste.

Un petit reproche? Bon je cherche... y a l'écriture surement un peu trop directe comme je le disais plus haut ou un peu trop cru par moment; peut être aussi le côté invraisemblable du tueur... un peu de "too much" par endroit... mais cela reste tout de même des points négatifs minimes et insignifiants pour moi.

Un teaser offert de Territoires, le nouveau thriller de l’auteur, est inséré dans les dernières pages du livre de poche. A n’en pas douter un nouveau chef d’œuvre que je lirai très rapidement. Un dernier coup de maitre de Norek pour attirer et fidéliser ces lecteurs!

C'est réussi en ce qui me concerne, c'est mon coup de cœur de ce début d’été.

5/5

• policier

Voilà un polar rondement mené à l’intrigue prenante et aux personnages bien campés.

Rien de trop gore dans les descriptions de scènes de crime ; un peu d’amour et de flirt ; et la description d’un département à la réputation sulfureuse par ceux qui y travaillent ; le tout avec une jolie dose d’humour.

Et puis l’intrigue dans l’intrigue ne gâche rien, au contraire.

C’est finement pensé et très bien écrit. Bref, je me suis régalée.

L’image que je retiendrai :

Celle de la nouvelle recrue Johanna, excellente tireuse, et qui vexe ces messieurs.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/07/14/code-03-olivier-norek