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À découvrir
Volontairement exilé loin, très loin du 93 qui fut pour lui le théâtre d'événements dramatiques et traumatisants, Victor Coste mène une vie plutôt tranquille dans une petite île française du bout du monde. Jusqu'au jour où sa cheffe (et sa conscience professionnelle) lui imposent de prendre en charge la sécurité d'une jeune femme tout juste échappée des griffes d'un monstre...
Le moins que l'on puisse dire d'Olivier Norek est qu'il sait construire un thriller psychologique haletant ! De rebondissements en retournements de situations, nous voilà embarqués avec ses personnages
dans un univers tout à la fois hostile et fascinant qui nous surprend à chaque tournant.
Une lecture qui vous emportera dans les brumes de l'inconnu et ne vous lâchera pas jusqu'à la dernière page.
Hier soir a eu lieu notre soirée mensuelle du Cercle Littéraire du Château de l'Hermitage, Olivier Norek était notre invité.
Très belle soirée aux échanges nombreux et enrichissants, ce fut un moment très agréable. Malgré certains passages très durs du roman, il y a eu quand même de nombreux éclats de rire ! Olivier était tellement à l'aise que pour la première fois, notre soirée s'est terminée bien après minuit !
Mais quel bavard cet Olivier… ????
Je l'attendais impatiemment ce septième roman d'Olivier !
Quel plaisir de retrouver Victor Coste (Code 93, Territoires
et Surtensions.), Capitaine de police au groupe crime de la SDPJ dans le 93. Je m'étais longtemps demandé ce qu'il était devenu depuis la perte de l'une de ses coéquipières. Aujourd'hui, il n'est plus capitaine. Il a quitté la France et s'est exilé tout seul à Saint-Pierre, une petite île française perdue au large du Québec, dans une petite maison complètement isolé, qui chaque année est entièrement engloutie par des brumes les plus épaisses qui soient, au point de ne même plus voir sa propre main lorsque que l'on tend son bras. Dévasté par la culpabilité de la perte de sa collègue, il a du mal à reprendre le dessus et se sent complètement brisé au quotidien. Officiellement, il est à la tête de la police des frontières. Réellement, il travaille pour un programme secret défense “Protection des témoins et des repentis”. Sa maison est protégée comme un bunker et surveillée tout au long de l'année. Il interroge ainsi, dans le plus parfait isolement, des truands, des meurtriers qui se disent repentis afin de vérifier si l'État Français peut leur faire confiance ou pas.
En France, bien loin de notre ex-capitaine, depuis dix ans, dix jeunes filles ont été enlevées, victimes d'un tueur en série particulièrement insaisissable… Jusqu'au jour où un policier retrouve l'une d'entre elles vivante enfermée dans le sous-sol d'une maison d'apparence inhabitée. Elle se nomme Anna, a été enlevée il y a dix ans déjà. Elle fut la première à avoir été enlevée et violée. Les neuf suivantes furent séquestrées, violées et assassinées par le tueur. Pourquoi Anna est-elle toujours en vie ? Qu'est-ce qui la différencie des autres ?
Actuellement, complètement perdue, isolée dans son esprit, elle a besoin de soins tout particulier.
L'ancienne responsable de Coste qui était sur l'enquête a l'idée de lui confier la jeune-fille, la seule à pouvoir identifier le tueur. Elle est persuadée que les deux âmes brisées ensemble pourraient se relever !
Dès qu'ils vont se retrouver ensemble l'enquête va basculer !
Le fait d'avoir ramené Coste dans cette enquête est une excellente idée d'Olivier. Le récit est très vite addictif pour de nombreuses raisons qui s'entrecroisent tout le long du récit. Pas de temps mort, une tension psychologique constante et efficace, le lecteur n'a qu'à se lasser porter, mais attention, ça va faire mal, d'autant que la brume épaisse de Saint-Pierre ne va pas faciliter les choses, durant cette course contre la montre !
Ce récit très prenant, véritable “pages tournantes”, va bien au-delà d'une enquête policière !
J'ai tout particulièrement apprécié le “dérapage” de Coste… Ça fait du bien !
Est-ce que c'est mal Olivier ?
Très bon polar qui a la particularité de se dérouler et en France et à Saint-Pierre et Miquelon. A lire!!
Situé au confluent des courants, l’un froid, l’autre tiède, du Labrador et du Gulf Stream, mais aussi des masses d’air, glacées ou plus douces, venues de l’Arctique et de la mer, le petit archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon est souvent battu par les vents, la pluie et la neige, quand il n’est pas perdu dans les brumes dont les habitants collectionnent les noms presque comme les Inuits les mots désignant la neige. La brume de Capelans survient au printemps, annonçant l’arrivée dans les parages des bancs de poissons du même nom, en même temps que la fuite de ceux des
habitants déprimés par la perspective de plusieurs semaines d’une visibilité à moins d’un mètre.
C’est plus précisément sur l’île de Saint-Pierre que, retranché du monde depuis un grave traumatisme, le capitaine Coste, personnage bien connu des lecteurs d’Olivier Norek qui ont pu le suivre dans quatre précédents romans, exerce de nouvelles missions classées secret défense depuis sa résidence surveillée et protégée comme un bunker. Comme une poignée d’autres de par le monde, il prend en charge les personnes qui changent d’identité et disparaissent pour échapper aux représailles des criminels qu’elles ont dénoncés. On vient ainsi de lui confier une jeune fille retrouvée dix ans après son enlèvement, et qu’il doit protéger et faire parler pour tenter d’inverser la traque dont elle – et lui par ricochet - sont maintenant l’objet.
Quoi de plus terrifiant que la conscience d’un danger dont on ignore le visage et les ressorts, qui plus est coincé dans un isolement qui pourrait bien s’avérer à double tranchant ? Pour Coste, il y a bientôt de quoi se sentir aussi vulnérable que derrière une vitre éclairée sur la nuit noire, quand il lui faut vite comprendre dans quelle partie il est engagé, à quel ennemi il a à faire, avant de se faire débusquer comme un lapin aveugle. Alors que le mystère ne fait que s’épaissir à mesure de ce que la jeune Anna laisse échapper, que le trouble grandit face à la monstrueuse dualité de personnalités diaboliquement dangereuses, les signes que cette retraite insulaire pourrait rapidement se transformer en souricière s’unissent à l’approche longuement annoncée de ces épaisses et aveuglantes nuées de brumes qui achèveront de refermer le piège sur l’île et ses habitants, pour faire monter une angoisse teintée de claustrophobie.
Peaufinée dans ses moindres détails avec une précision sérieusement documentée et un réalisme – même si Coste lui-même verse un peu trop dans le genre « surhomme » pour rester totalement crédible - nourri de sa propre expérience de capitaine de police judiciaire, l’intrigue aussi retorse qu’efficace est menée sur un rythme haletant qui réserve bien des surprises et n’exclut pas l’humour, notamment au travers de personnages secondaires dont la cocasserie contraste agréablement avec la noirceur de l’ensemble.
Alors, que vous ayez lu ou non les précédents opus de la série Coste, vous ne pourrez que dévorer ce page-turner vraiment réussi, tant pour son suspense savamment entretenu que pour son originalité et son ambiance oppressante, ancrée dans le décor âpre d’un archipel synonyme de bout du monde, et étudiée pour renforcer la sensation d’enfermement aveugle au centre de la narration. Coup de coeur.
Après une pause dans les enquêtes nerveuses du Capitaine Coste, Olivier Norek a repris la plume pour nous conter une nouvelle aventure captivante de son personnage emblématique, qu'on retrouve sur un archipel français, au sud de l'île canadienne de Terre-Neuve. L'auteur, dans un souci de retranscrire le plus nettement possible les lieux, s'est installé quelques mois sur l'île, et on devine sans peine combien il a apprécié ce qu'il y a trouvé, tant les images qu'il utilise sont saisissantes et limpides.
Avec cet opus réclamé par le public, Olivier Norek change légèrement de cap.
Son écriture se fait plus poétique, sans pour autant perdre de son efficacité et à l'intrigue diablement ficelée, vient s'ajouter une sorte d' hommage à la condition féminine, sans pour autant omettre que celle-ci n'est pas exempte d’imperfections.
La construction de ce Polar peut faire penser à l'architecture d'une série, qu'on pourrait découper en épisodes haletants, et dont le visionnage se ferait d'une traite. Olivier Norek a su apporter de la profondeur à Coste en dévoilant quelques pans de sa personnalité, sans pour autant le mettre totalement à nu, et ce traitement inaccoutumé enrichit l'ensemble, sans desservir l'histoire, dont la trame nous offre des rebondissements à chaque page, jusqu'au dénouement qu'on peut qualifier de poignant.
Voilà une lecture qui hautement recommandable, et mérite le plus d'étoiles possible.
Dans la tête du monstre
C’est avec plaisir, après avoir aimé Surface, que je me suis plongée Dans les Brumes de Capelans.
Olivier Norek a l’art de nous tenir en haleine des heures entières : qui est ce monstre qui enlève avec lenteur et minutie des adolescentes ? Comme son héros, le capitaine Coste, nous sommes complètement dans le brouillard, aux portes du Canada sur cette île française minuscule, Saint-Pierre. Heureusement, les monstruosités côtoient des passages plein d’humour, des respirations nécessaires. Préparez-vous à une nuit blanche !