Harriet Tyce est avocate pénaliste, tout comme le personnage d’Alison Wood dans son premier roman Blood Orange.
Elle va vous agripper le cerveau jusqu’à en faire des noeuds concis et indestructibles.
Alison Wood, passe son temps à fumer, travailler, et se saouler.
Comme si délaisser son mari et leur fille ne rendait pas sa vie assez compliquée, elle entretient une liaison aussi passionnée que malsaine avec son collègue Patrick.
Pour sa première affaire de meurtre - Madeleine est accusée d’avoir tué son mari qui la frappait depuis des années - c’est à ses côtés qu’elle
devra plaider.
Au fur et à mesure qu’elle construit sa défense, elle réalise que toutes ses déclarations font écho directement à sa propre vie.
Lorsque Madeleine lui évoque son mariage brisé, Alison pense au sien, qui l’est tout autant.
L’avocate fait face à des entrevues éprouvantes, chargées d’émotion…
Mais que faire … ? Peut-elle encore agir, et à quel moment tout a basculé ?
Elle a une fille qu’elle aime plus que tout, Matilda, et pourtant elle est incapable de se comporter comme une mère aimante, tendre et attentionnée. Celui qui l’accompagne à l’école, à la natation ou qui lui prépare à manger n’est autre que son mari, Carl.
Alison en a assez, elle voudrait reprendre le contrôle de sa vie, rejeter Patrick, lui dire que c’est désormais terminé, qu’il ne profitera plus d’elle, qu’elle voudrait retrouver sa famille, et que tout soit comme - avant - .
A chaque fois qu’elle essaie, tout rate. Rien ne fonctionne.
Lorsque c’est son tour d’aller chercher Matilda à l’école elle oublie. Alors elle se promet d’arrêter de boire autant, de revoir Patrick, mais rien n’y fait.
Alison sent que quelque chose ne colle pas dans les aveux de Madeleine et ne démord pas à trouver la vérité, mais avant de s’occuper de sa cliente, c’est d’elle dont Alison doit s’occuper.
Lorsque Alison découvre enfin ce qui était caché sous ses yeux durant toutes ses années, elle réalise qu’elle a toujours défendu les autres, c’est à elle de ses défendre maintenant …
Sa découverte dépasse l'entendement ...
Grâce à la narration à la première personne, on a autant envie de cajoler Alison que de la détester….
On voudrait l’aider et la laisser s’engouffrer …
Un terrible thriller psychologique qui vous tiendra en haleine…
Début un peu routinier mais très vite on est happé !
7/10
Des thèmes de la vie sont pointés du doigt, l'alcoolisme, la violence conjugale, la manipulation psychologique, la domination, l'humiliation. Pendant 10 ans, Harriet a sans doute eu à traiter ces cas. Le début de ce roman n'a pas beaucoup de caractère. Fur et à mesure l'auteure fait monter la pression et à ce moment-là, on lit vite, très vite. Une fin inattendue qui m'a éberlué. Une romancière a gardé en mémoire. Le prix "bête noire" des libraires 2019 bien mérité.
Vie quotidienne de FLaure