Jules François Félix Husson, dit Champfleury (1821-1889) : En 1865, cet autodidacte devenu journaliste, critique d'art et écrivain, ami de Hugo et de Flaubert, est déjà un célèbre défenseur du réalisme et de "l'art vrai". Ses récits évoquent particulièrement la petite-bourgeoisie et les milieux bohèmes de son temps. On peut lire dans Les Trouvailles de M. Bretoncel, publié pour la première fois en 1865 et repris en volume en 1889, un savoureux autoportrait ironique : collectionneur avisé, Champfleury est en effet un expert en faïences et émaux et il devient même en 1872 conservateur du musée de Sèvres, puis administrateur de la Manufacture de Sèvres, haut lieu de fabrication de ces objets.
Il écrira également un autre roman sur son goût maniaque pour les faïences : Le Violon de faïence (1895). Emile Zola (1840-1902) : Après des débuts difficiles, qui lui font rencontrer la misère, comme spectacle et parfois comme épreuve, Zola débute sa carrière littéraire dans la presse, se faisant journaliste littéraire puis journaliste politique. Il décrit la réalité quotidienne dans des textes parfois durs sur la misère, comme dans Le Chômage, en 1874.
D'abord titré "le Lendemain de la crise" (crise de la fin de 1872), ce texte a fait scandale. Zola apparaît alors comme le maître incontesté d'un nouveau courant : le naturalisme, et se lance dans le grand projet des Rougon-Macquart. Ecrivain engagé contre toutes les injustices, malgré sa haine de la politique, il défendra ses convictions avec courage, en particulier à l'occasion de l'affaire Dreyfus.
Guy de Maupassant (1850-1893) : Toute l'oeuvre de Maupassant a été écrite au cours de la décennie 1880-1890, avant la dégradation rapide de sa santé physique et mentale. Ce disciple de Flaubert publie des romans importants (Une vie, en 1883 ; Bel-Ami, en 1885, Pierre et Jean, en 1888) et un grand nombre de nouvelles à la réussite éclatante, comme Boule de suif (1880). Miss Harriet paraît dans Le Gaulois du 9 juillet 1883, et donne son titre au recueil de 1884.
Rosalie Prudent est publié dans le Gil Blas du 2 mars 1886, puis dans le recueil La Petite Roque en 1886.