Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa...
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Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l'intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l'initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu'il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu'il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, oeuvrent dans l'ombre. La presse, la politique, la finance s'entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l'érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l'angoisse que chacun porte au fond de lui-même.
Bel-Ami. Ainsi l'appelle cette petite fille d’habitude si réservée et taiseuse, mais qui sous le charme de ce jeune homme s'égaie et devient la petite fille joueuse riant aux éclats, qui se cachait jusque là. Comme elle, les adultes succombent au pauvre Georges Duroy, qui va s'élever socialement grâce à ce pouvoir d'attraction sur la gente féminine (mais pas que...).
Pourtant malgré ce rôle d'homme fauché qui s'extraie de sa condition pour intégrer un univers socialement et financièrement au sommet, il est difficile de voir en Georges Duroy un héros, parti du bas pour arriver
tout en haut de l'échelle. Le personnage, sans être malveillant, est toutefois prêt à se jouer des autres, à profiter d'eux, à les tromper, enchaînant les mauvais tours comme il enchaîne les liaisons.
Mais au fond, ne se comporte-il pas comme les autres, ces riches personnages du grand monde qui utilisent tous les moyens pour s'enrichir (quitte à coloniser un pays pour faire remonter le prix des obligations), ces couples qui ne tiennent que sur leur position sociale (où chacun se trompe ou se sait trompé), ces démonstrations de force sous couvert de soirée caritative... ?
Maupassant dénonce ces choses sans faire de son personnage quelqu'un d'autre ; il n'est qu'un opportuniste parmi tant d'autres, un extracteur de filon qui n' pas trouvé d'or mais plutôt s'est découvert un charme qui lui permet d'abuser les autres.
Certaines femmes se laissent duper, deviennent même irréductiblement attachées à Bel-Ami, comme elles viennent à le nommer elles-aussi, l'épousent ou veulent le retenir comme amant.
Séduction, attachement, jalousie.
Le roman de Maupassant relate parfaitement les émotions mais aussi les relations toxiques, opportunistes voir manipulatrices de ses personnages. Il montre aussi les liens entre le monde du journalisme et de la politique, qui peuvent être multiples, entre pressions, coordinations malhonnêtes, influences et informations mensongères.
L'auteur parvient aussi à insérer des considérations plus personnelles quant au sentiment de solitude qui peut l'accabler, à travers ce joli (mais triste) discours de Norbert de Varennes. La peur de la mort aussi qui semble peser sur ses épaules...
Bel-Ami c'est l'art de parler de sujets forts, justes, touchants ou révoltants par le biais d'un récit simple et d'une histoire à priori banale dans laquelle évolue un homme qui n'a rien d'un héros, personnage plutôt détestable à bien des égards, mais qui embrasse le cadre de sa nouvelle vie pour fuir la pauvreté.
L'éditeur en parle
Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l'intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l'initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu'il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu'il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, oeuvrent dans l'ombre. La presse, la politique, la finance s'entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l'érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l'angoisse que chacun porte au fond de lui-même.
À propos de l'auteur
Biographie de Guy de Maupassant
Guy de Maupassant est né en 1850 au château de Miromesnil en Normandie. Ses parents se séparent alors qu'il est encore enfant. Confié à sa mère ainsi qu'à son jeune frère, il vit désormais à Étretat dans la propriété familiale. Ces années sont les plus heureuses de son existence. Sa mère veille elle-même sur l'instruction de son fils, s'efforçant de lui faire partager son amour des livres tout en le laissant s'ébattre librement dans les champs et les bois, au bord des falaises, et flâner sur les ports où des marins l'emmènent parfois en mer. Elle se résigne enfin à l'inscrire au collège, mais l'enfant supporte mal l'enfermement, la grossièreté de ses camarades et la discipline, aussi s'isole-t-il pour écrire des vers. Certains raillent si ouvertement ses professeurs qu'il est renvoyé et doit poursuivre ses études au lycée de Rouen. L'invasion de la Normandie lui inspira une nouvelle : «Boule de Suif». Un emploi lui est ensuite offert à Paris, au ministère de la Marine, puis au ministère de l'Instruction publique, occupations ingrates auxquelles les promenades en bateau qu'il fait chaque dimanche apportent quelque distraction. Mais, surtout, sa mère l'a recommandé à Gustave Flaubert, dont elle a été l'amie d'enfance. L'écrivain lui ouvre les portes de son bureau, dirige ses lectures, le charge de recherches. Maupassant lui soumet bientôt ses premiers manuscrits. Flaubert l'introduit dans la société littéraire. Maupassant collabore alors à divers journaux. Il en dépeindra les salles de rédaction dans «Bel-Ami». «Boule de suif», publié en 1880, rencontre un tel succès qu'il abandonne ses projets de poèmes et de théâtre, pour se consacrer aux nouvelles et aux romans. Dès lors, il ne cesse d'écrire. De 1880 à 1890, il publie six romans, dont «Une vie», et seize recueils de nouvelles, dont «La Maison Tellier», «Mademoiselle Fifi». Son besoin de solitude est tel qu'il se fait construire une villa à Étretat, dans laquelle il se retire pour écrire. Vers 1885, Maupassant ressent les premiers symptômes de la maladie nerveuse qui l'emportera. Il sombre dans la tristesse, il se croit entouré d'êtres invisibles. C'est à cette époque qu'il écrit «Le Horla». On finira par l'interner dans une clinique où il mourra, dix-huit mois plus tard, le 6 juillet 1893.
Un monde de dupes.
Bel-Ami. Ainsi l'appelle cette petite fille d’habitude si réservée et taiseuse, mais qui sous le charme de ce jeune homme s'égaie et devient la petite fille joueuse riant aux éclats, qui se cachait jusque là. Comme elle, les adultes succombent au pauvre Georges Duroy, qui va s'élever socialement grâce à ce pouvoir d'attraction sur la gente féminine (mais pas que...).
Pourtant malgré ce rôle d'homme fauché qui s'extraie de sa condition pour intégrer un univers socialement et financièrement au sommet, il est difficile de voir en Georges Duroy un héros, parti du bas pour arriver tout en haut de l'échelle. Le personnage, sans être malveillant, est toutefois prêt à se jouer des autres, à profiter d'eux, à les tromper, enchaînant les mauvais tours comme il enchaîne les liaisons.
Mais au fond, ne se comporte-il pas comme les autres, ces riches personnages du grand monde qui utilisent tous les moyens pour s'enrichir (quitte à coloniser un pays pour faire remonter le prix des obligations), ces couples qui ne tiennent que sur leur position sociale (où chacun se trompe ou se sait trompé), ces démonstrations de force sous couvert de soirée caritative... ?
Maupassant dénonce ces choses sans faire de son personnage quelqu'un d'autre ; il n'est qu'un opportuniste parmi tant d'autres, un extracteur de filon qui n' pas trouvé d'or mais plutôt s'est découvert un charme qui lui permet d'abuser les autres.
Certaines femmes se laissent duper, deviennent même irréductiblement attachées à Bel-Ami, comme elles viennent à le nommer elles-aussi, l'épousent ou veulent le retenir comme amant.
Séduction, attachement, jalousie.
Le roman de Maupassant relate parfaitement les émotions mais aussi les relations toxiques, opportunistes voir manipulatrices de ses personnages. Il montre aussi les liens entre le monde du journalisme et de la politique, qui peuvent être multiples, entre pressions, coordinations malhonnêtes, influences et informations mensongères.
L'auteur parvient aussi à insérer des considérations plus personnelles quant au sentiment de solitude qui peut l'accabler, à travers ce joli (mais triste) discours de Norbert de Varennes. La peur de la mort aussi qui semble peser sur ses épaules...
Bel-Ami c'est l'art de parler de sujets forts, justes, touchants ou révoltants par le biais d'un récit simple et d'une histoire à priori banale dans laquelle évolue un homme qui n'a rien d'un héros, personnage plutôt détestable à bien des égards, mais qui embrasse le cadre de sa nouvelle vie pour fuir la pauvreté.