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Abdoul, le commerçant qui souhaite se reconvertir dans le bûcheronnage de masse… Kondy et Watayabiss, les deux diplômés condamnés au chômage… Koïmion, le chef de Zangatigati qui voit les siens embauchés… Tous sont d’accord pour exploiter la forêt de Sena Oura. Jusqu’à ce que celle-ci s’épuise. Quitte à abattre, sans scrupule, les vies animale et végétale… Comme si l’homme ne dépendait pas lui-même de son environnement… Mais cette leçon, tous l’apprendront, dans la douleur et la faim, quand la pluie cessera de tomber sur la région après son saccage, appelant ainsi une seule question : comment faire pour que la forêt reverdisse ? Fable écologiste plaidant pour la préservation des milieux, "Charbon de bois" se double encore d’un discours sur la tradition et le progrès, l’indépendance et le développement, qui frappe par sa justesse, son urgence et son intransigeance.
Et s’il est résolument ancré aux problématiques de l’Afrique contemporaine, ce texte n’en a pas moins une portée universelle, lui qui nous parle finalement de notre place à tous au sein de la nature.
