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SHAKESPEARE N'A PAS ÉCRIT SES PIÈCES !
« Au milieu des 400 ans de la mort de Shakespeare, une voix dissonante, passionnante se fait entendre. Mark Twain (1835-1910), papa de Tom Sawyer, s'interroge sur la paternité des pièces du dramaturge (...) Outre la controverse, nourrie d'arguments malins, ce livre vaut pour son style mordant et drôle ».
Parisien Magazine
« Un texte polémique, discutable mais argumenté, teinté d'une irrésistible drôlerie, en particulier quand l'auteur de Tom Sawyer s'attaque à la bardolatry entretenue par les "stradfodolâtres" incapables du moindre esprit critique envers leur maître de vie et de pensée »
Figaro Magazine
Mark Twain reprend la controverse autour de la paternité des pièces de Shakespeare.
Le véritable auteur en serait l'érudit Francis Bacon (1561-1626). Au-delà de la controverse, Shakespeare or not Shakespare est un véritable exercice de style : Mark Twain mêle habilement humour et polémique dans la continuité de la tradition satirique. Cet essai de Mark Twain n'avait encore jamais été traduit en langue française.
Auteur de Henry David Thoreau, Le Célibataire de la nature (Fayard), Thierry Gillyboeuf est le traducteur du Journal d'Henry David Thoreau (Finitude), ainsi que de livres de Rudyard Kipling et Herman Melville.
RECOMMANDÉ PAR LE SITE CULTURE-CHRONIQUE
Lire un inédit de Mark Twain pour un lecteur curieux et amateur de littérature anglo-saxonne est toujours l'occasion d'un moment de plaisir surtout quand la traduction est d’un excellent niveau. Thierry Gillyboeuf à qui l’on doit de très belles traductions de Thoreau Melville et Kipling a su rendre à la fois la langue et l’humour de Twain pour ce pamphlet anti shakespearien à la fois drôle et rudement polémique.
Marc Twain a toujours pensé que Shakespeare était une légende entretenue par des idolâtres qu’il appelle non sans esprit les “Stratfordolâtres”. L’idée de l’auteur de Tom Sawyer est très simple : comment un jeune homme d’origine modeste qui est allé très peu à l’école a-t-il pu devenir le génial dramaturge que nous connaissons ? Selon la légende le petit William quitta l’école à 13 ans mais selon Twain il n’existe aucune preuve qu’il soit vraiment allé dans une école privé de Statford. A partir de là tout n’est plus que suppositions, voire d’élucubrations, selon l’auteur américain.
Twain a attendu d’atteindre l’âge vénérable de soixante quatorze ans pour tenter de déboulonner la statue de Shakespeare de son socle Stardfordien. Il s’amuse avec son lecteur , lui soumet ses preuves, le pousse dans ses retranchements pour finalement expliquer qu’il est bien difficile de tirer un trait définitif sur une si belle histoire. Au fond Shakespeare est une bien meilleure légende qu’un fabuleux dramaturge puisque Twain affirme que William n’a écrit aucune de ses pièces au regard de ce qu’avait pu être son éducation.
Au delà de la dimension purement polémique de ce “Shakespeare or not Shakespeare” il faut le lire pour sa verve et sa rosserie. On s’amuse beaucoup et on ressort comme revigoré de cette lecture où se succèdent anecdotes et saillies pleine d’un esprit pour le coup assez … britannique.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)