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Jeune veuve, Hélène Grandjean mène une vie rangée, monotone, avec sa fille Jeanne. Depuis son appartement perché sous les toits de Paris, elle regarde passer le monde.
Maladivement possessive envers sa mère, Jeanne est sujette à des crises régulières. Le jour où le docteur Deberbe, leur voisin, vient au secours de l'enfant, Hélène en tombe soudain follement amoureuse. Dans la vie de cette femme tranquille, la passion va tout bouleverser.
Une page d'amour (1878) forme comme un interlude dans la série des Rougon-Macquart. Mais la violence est ici psychologique. Le monde y est rapporté aux dimensions d'une petite chambre de Passy, dans l'intimité d'une relation mère-fille exclusive. Sous le regard de la ville, témoin muet des joies et des peines de ses habitants, se joue le drame bourgeois des amours impossibles.
Fugacité de la passion amoureuse et fragilité de la vie...
Une page d’amour est un voyage intemporel dans la complexité des sentiments et des relations humaines. L’écrivain décrit d’une manière simple, sensible et élégante les mécanismes comportementaux des individus, il analyse l’étendue du pouvoir tyrannique de l’enfant, la fugacité de la passion amoureuse, la profonde douleur de la mort et l’imparable violence des regrets et des remords. En parallèle, l’auteur nous fait découvrir l’étendue des quartiers parisiens et la beauté de ses monuments, que le lecteur pourra admirer en se penchant à la fenêtre de l’appartement d’Hélène Grandjean, l’héroïne de son livre. Il dépeint le Paris du second Empire, d’un trait de plume coloré, il lui redonne vie à la façon d’un peintre faisant naître sous ses doigts des aquarelles aux tons chamarrés. La douce musicalité de ces tableaux vient rythmer le récit au fil des quatre saisons et adoucit un peu la tragédie des évènements de cette page d’amour derrière laquelle se cache un drame. De la grande littérature, poétique et artistique, écrite par un romancier talentueux que l’on ne se lasse jamais de lire…