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Ce huitième roman de la série des Rougon-Macquart, situé entre deux des oeuvres les plus fortes de Zola, L'Assommoir et Nana, est d'un registre fort différent. La passion soudaine qui jette aux bras l'un de l'autre la belle et sage Hélène et le docteur Deberle fait l'objet d'une analyse psychologique nuancée et minutieuse. Entracte dans une vie monotone et réglée, cette Page d'amour sera bientôt tournée et l'héroïne retrouvera à la fois son équilibre et sa solitude.
Mais l'aventure aura fait une victime, la petite Jeanne, condamnée par l'égoïsme et le délire passionnel des grandes personnes. Ainsi, cette oeuvre apparemment sans éclat se révèle subtilement imprégnée de désenchantement et d'amertume.
Fugacité de la passion amoureuse et fragilité de la vie...
Une page d’amour est un voyage intemporel dans la complexité des sentiments et des relations humaines. L’écrivain décrit d’une manière simple, sensible et élégante les mécanismes comportementaux des individus, il analyse l’étendue du pouvoir tyrannique de l’enfant, la fugacité de la passion amoureuse, la profonde douleur de la mort et l’imparable violence des regrets et des remords. En parallèle, l’auteur nous fait découvrir l’étendue des quartiers parisiens et la beauté de ses monuments, que le lecteur pourra admirer en se penchant à la fenêtre de l’appartement d’Hélène Grandjean, l’héroïne de son livre. Il dépeint le Paris du second Empire, d’un trait de plume coloré, il lui redonne vie à la façon d’un peintre faisant naître sous ses doigts des aquarelles aux tons chamarrés. La douce musicalité de ces tableaux vient rythmer le récit au fil des quatre saisons et adoucit un peu la tragédie des évènements de cette page d’amour derrière laquelle se cache un drame. De la grande littérature, poétique et artistique, écrite par un romancier talentueux que l’on ne se lasse jamais de lire…