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Il soufflait un léger vent, des joggers couraient, torse nu pour certains, des trottinettes et des vélos s'efforçaient de les éviter, et deux filles assez belles, me sembla-t-il, se partageaient sur le quai une pizza, l'une d'elles assise de telle sorte que je la crus tout d'abord unijambiste, éprouvant de ce fait un élan de pitié dont je me retrouvai embarrassé par la suite.
Bientôt un fin croissant de lune s'éleva au-dessus de Bezons, dans un ciel où se diluaient les teintes excessives du couchant.
Le pont de Bezons
Une balade merveilleuse sur les rives de la Seine où défilent les paysages de banlieues et l'histoire sociale qui s'y niche.
Jean Rolin arpente ces berges avec l’appétit d'un flâneur érudit, avec la douce ironie qui défie les strates du temps comme celui des bords de seine, le chant des oiseaux de passage.
Une errance mêlée d'intime et de géographie, de ruines abstraites qui se dévoilent.
Une errance délicieuse des digressions qu'elle habite, au fil des saisons, comme un mille-feuille impressionniste façonnés de souvenirs et d'histoire que l'on déguste langoureusement.