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« Je vous intrigue ? À la bonne heure. C'est déjà cela. Je n'ai pas répondu à votre question ? Certes. Loin de moi le souhait de l'esquiver, n'ayez crainte. Pourquoi clown, donc ? Mais, cher monsieur, n'est-ce pas là le mystère des mutations, des métamorphoses de l'âme ? Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Allons bon. Une histoire fort curieuse en ce qui me concerne. Et je doute que nous ayons le temps de.
Vous cherchiez justement à le tuer ? Vous m'étonnez. Bien rare, de nos jours, d'avoir du temps à perdre. Qui plus est pour écouter de potentiels bouffons délirer dans un bistrot enfumé quelconque. Tuer le temps. Tâche sisyphéenne ! C'est hélas lui qui nous consume à coup sûr, misérables créatures que nous sommes, telles ces nuées d'insectes aveugles brûlant leurs ailes aux ampoules incandescentes d'interminables soirs d'été où l'on étouffe.
»
A. N.
Un monologue sidérant, en forme d'hommage à La Chute d'Albert Camus, et une charge contre la modernité et la décadence, servis par une écriture tranchante.