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2018.
La vie de Jo vole en éclats suite à ce qui ne semblait être qu'un banal accident sans gravité ; pourtant, un scanner révèle qu'un anévrisme risque de se rompre à tout moment. Le neurologue lui laisse le choix : elle peut être opérée, mais les risques sont importants. Persuadée qu'elle va mourir, Jo se réfugie chez Victor, son grand-père. Ce dernier va lui montrer un pendentif qu'il a reçu d'Angleterre quelques années plus tôt, avec pour seule explication ce mot griffonné sur une feuille : « De la part de Charlotte, qui n'a jamais oublié Gabriel.
Ce souvenir vous revient de droit. » Victor lui révèle que Gabriel était son frère aîné, décédé lorsqu'il était enfant. Jo décide de se rendre à Ilfracombe, dans le Devonshire, afin d'aider son grand-père à résoudre ce mystère, et surtout, de réfléchir à la décision qu'elle doit prendre...
1929.
Charlotte et son mari, Émile, quittent leur vignoble d'Épernay pour un voyage d'affaires à New York.
Sur place, la jeune femme s'éprend de Ryan, un mystérieux homme d'affaires. Lorsqu'il se rend compte de cette trahison, Émile entre dans une rage folle, la frappe et la laisse pour morte. À son réveil, Charlotte se rend compte que son mari est parti ; pire, il lui a pris tous ses papiers. Elle est effondrée : son fils de dix-huit mois, Gabriel, est resté en France, et sans papiers, elle ne peut pas le rejoindre...
Clarisse Sabard est née en 1984 dans une petite ville située en plein cour du Berry.
Après un bac littéraire, elle s'oriente vers le commerce. Un AVC la rattrape et elle décide de réaliser enfin son rêve : écrire. Passionnée de littérature et de voyages, elle vit aujourd'hui à Nice et se consacre à l'écriture. Son premier roman, Les Lettres de Rose, a reçu le Prix du Livre Romantique 2016, et connaît un beau succès (40 000 ex. vendus). Elle est également l'auteure de La Plage de la mariée (+ de 30 000 ex.
vendus), du Jardin de l'oubli (+ de 15 000 ex. vendus) et de Ceux qui voulaient voir la mer parus aux éditions Charleston.
Deux héroïnes émouvantes
2018. Hospitalisée à la suite d’un accident, Jo apprend qu’elle a un fort risque de rupture d’anévrisme. L’opération qui lui est proposée est risquée, mais si elle la refuse et que l’anévrisme rompt, la probabilité de décès est, elle aussi, très grande. La décision est très difficile à prendre. Elle a peu de temps pour trancher. « Un monstrueux trou noir venait d’engloutir mon avenir ». (p. 35) Elle décide de se réfugier là où elle pourra réfléchir calmement : chez son grand-père. Seuls lui et sa meilleure amie savent qu’elle risque de mourir. Son aïeul lui confie alors un secret. Il y a quinze ans, il a reçu un médaillon, accompagné d’une lettre : « De la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié Gabriel. Ce souvenir vous revient de droit. » (p. 51). Quand Victor l’a reçue, il venait de perdre son épouse et il a rangé le bijou, au fond de sa mémoire. Il charge Johanna de percer le mystère pour lui. Elle accepte et s’envole pour l’Angleterre, avec Adeline, sa meilleure amie. Elles ont un nom et une adresse ; Doris Evans est prête à leur raconter l’histoire de Charlotte.
En 1929, Charlotte et son mari se rendent aux Etats-Unis, où Emile espère vendre le champagne qu’il produit à Epernay. Leur bébé de trois mois est resté en France, auprès de ses grands-parents paternels, et manque cruellement à sa maman. Le séjour devait durer quatre jours, il sera beaucoup plus long pour Charlotte. En effet, quand son époux découvre qu’elle l’a trahi, il repart, en France, sans elle. Il emporte toutes ses affaires : la jeune femme n’a plus de papiers d’identité. Sans eux, elle ne peut pas prendre le bateau et retrouver son fils Gabriel. Seule dans un pays inconnu, c’est auprès d’un gangster qu’elle recherche du soutien.
Les deux héroïnes évoluent à des époques différentes, cependant, elles m’ont, toutes les deux, touchée. J’ai été émue par leurs épreuves. Jo affronte un choix angoissant : les deux options qui lui sont offertes sont dangereuses, elles comportent des incertitudes et elle n’a aucun pouvoir sur son destin. J’ai, également, été frappée par son désir de protéger son entourage. J’ai, aussi, été bouleversée par le destin de Charlotte et j’ai été révoltée par les actes de mon mari. C’est un homme violent, qui commet l’innommable : séparer un enfant de sa mère. De plus, il l’abandonne, sans lui laisser la possibilité de rebondir. Charlotte est seule, sans argent et sans identité. J’ai admiré le courage de cette jeune fille, forcée d’évoluer dans un univers qu’elle ne connaît pas. Pourtant, elle démontre une force immense. J’ai aimé cette plongée dans l’Amérique des années 30, je suis entrée dans les bars clandestins, au temps de la prohibition ; j’ai approché la mafia ; j’ai ressenti la détresse des pauvres, les premiers atteints par le Krach boursier, qui sombrent encore plus dans la misère ; j’ai vécu à Harlem auprès des victimes de racisme, etc. Et j’ai aimé Jo et Charlotte.
J’ai adoré La femme au manteau violet.