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LES ENFANTS DU DIABLE NE MEURENT JAMAIS1995 : Faubourg de Kombakkam (Sud-Est de l'Inde)Viresh est un Dalit, un Intouchable. À huit ans à peine, il comprend que son existence ne sera qu'un enfer pavé d'humiliations. Révolté par cette condition qu'il n'a pas choisie, désireux de s'affranchir d'une société régie par un système de castes archaïque et profondément inégalitaire, le jeune garçon apprendra bientôt ce qu'il en coûte de défier la volonté des dieux.
Janvier 2020 : Paris. Un hiver poisseux et humideLe lieutenant Lucas Dorinel quitte sa Bretagne adoptive et prend le premier train pour Paris, deux ans après son départ forcé de la capitale. Réintégré au sein de la prestigieuse Brigade criminelle, il n'est pas encore parvenu au Bastion qu'une femme se suicide sous ses yeux en se jetant tête la première sous les roues d'un bus. Quelques heures plus tard, le lieutenant est envoyé sur une scène de crime atroce dans un HLM de Bondy : un homme retrouvé mort chez lui, les membres disloqués, mutilés, son corps nu écrasé au fond d'une malle.
Le plus étrange survient lorsque le légiste retrousse les lèvres du mort pour dévoiler des canines anormalement longues, tout droit sorties d'un film d'horreur. Pour Lucas Dorinel et ses équipiers, le cauchemar ne fait que commencer.
Compliqué
Lucas s’était exilé en Bretagne, loin du tumulte de la capitale et des souvenirs douloureux. Le voilà de retour, rappelé pour venir renforcer l’équipe du « 36 » affectée à une bien étrange affaire.
Comme pour s’assurer qu’il sera vite remis dans le bain et à peine sorti de la gare, il est le témoin du suicide d’une femme se jetant sous les roues d’un autobus.
Pas le temps de s’émouvoir, c’est un cadavre découvert mutilé dans une HLM de la banlieue qui intéresse la brigade. Et encore plus lorsque ce cadavre est doté de canines proéminentes qui laissent penser à un amateur d’hémoglobine.
S’ensuit une enquête sans répit, dans laquelle les éléments se croisent et se décroisent, se mêlent et se démêlent. Une enquête de celles qui ne laissent pas souffler, baladent, font douter et emmènent loin.
Ici, Ludovic Lancien nous plonge dans les tréfonds de l’âme humaine et de ses déviances. Il le fait de manière habile, maîtrisant la technique et les mécanismes de l’intrigue combinés à une écriture simple et fluide. Le sujet, complexe, est fouillé et documenté et l’on devine l’important travail de recherche qu’il a dû nécessiter. Tous les ingrédients étaient presque réunis.
« La caste des ténèbres » a été une lecture compliquée. Un contexte si violent, cru, sordide et malsain nécessite des personnalités fortes et marquées. Ici, malheureusement, les enquêteurs font office de figurants : lisses, ternes et presque transparents. Un peu d’émotion, de sensibilité auraient sans aucun doute aidé à digérer cette histoire glauque au possible. Personne donc pour porter ce récit et happer le lecteur qui ne peut s’accrocher qu’à la couverture du livre et attendre que le déclic se produise.
Pour ma part, ce fut long et j’ai failli abandonner à plusieurs reprises.
Les quinze dernières pages m’ont redonné de l’entrain mais l’auteur m’avait déjà perdue.
Un avis contrasté et un peu sévère qui ne m’empêchera pas néanmoins de regarder de très près les autres ouvrages de Ludovic Lancien.
https://mamanlyonnaise.wordpress.com/2022/07/28/la-caste-des-tenebres-ludovic-lancien/