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Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir.
Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui.
L'enfant dans le taxi
Archéologie familiale à l’élégance rare, ouatée de mélancolie douce, baignée de silences et de vides, de désir et d’amour, L’enfant, dans le taxi arpente l’histoire et un mystère, enseveli sous des regards, une vie qu’on imagine à mesure que la sienne se remplit d’incertitudes.
Un texte en forme de quête intime, sur les rivages sinueux de l’existence et de la seconde guerre mondiale, dans les traverses d’un secret, celui d’une absence, M.
Le roman de deux solitudes en miroir, de traces et de visages, de liens qui se font jour et qui grandissent notre monde ébranlé.
Une histoire comme une poignée de tendresse, une étreinte de douceur, qui possède la beauté mystérieuse des masques du passé qui se dévoilent, des lendemains voilés qui se découvrent et nous accompagnent.
Comme souvent chez Sylvain Prudhomme, un texte intense et poignant, somptueux de fragilités, d’errances qui vous gonflent, soyeux comme un fil imaginaire, fébrile, mais tendu sur les sentiers de l’existence.
L'un des très beaux romans de cette rentrée.