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Aux débuts de l'ère industrielle à Paris, Gervaise habite dans une seule pièce avec ses deux enfants et Lantier. Elle est encore assez fraîche et a plein des projets, cependant Lantier est un paresseux qui rêve de fortune mais ne veut pas travailler. Un jour, alors qu'elle est partie au lavoir, il profite pour s'enfuir ! Abandonnée avec ses enfants et sans un sou, Gervaise doit retrouver le courage pour se reconstruire au milieu des gens malveillants.
Avec ce roman qui fit scandale lors de sa publication, Zola met en scène la vraie misère du monde ouvrier aux débuts de la Révolution Industrielle.
Les difficultés de Gervaise ont été source d'inspiration pour multiples adaptations au cinéma et à la télévision, notamment le film classique « Gervaise » (1956) de Réné Clément, avec Maria Schell et François Périer.
Émile Zola (1840-1902) est l'un des romanciers français les plus populaires au monde, considéré comme le chef de file du mouvement naturaliste. À partir de ses romans, Zola essaie d'examiner l'influence du milieu sur l'homme et de dépeindre méticuleusement la société française, sans oublier la réalité des classes ouvrières en pleine croissance à son époque.
Il est principalement connu pour l'ensemble de vingt romans qui mettent en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart à travers ses différentes générations sous le Second Empire.
Depuis la naissance du cinéma, des réalisateurs du monde entier se sont inspiré du génie de Zola, notamment les films « Germinal » (1993), avec Miou-Miou, Renaud Séchan et Gérard Depardieu, et « La joie de vivre » (2011) avec Anaïs Demoustier et Swann Arlaud.
L’existence enragée par la misère…
On ne sort pas indemne après avoir lu ce roman et j’en suis encore bouleversée… Je l’ai lu presque d’une traite, ayant du mal à le lâcher tant les vies de Gervaise et d’Auguste Coupeau sont aussi déconcertantes que dramatiques. Emile Zola utilise un vocabulaire populaire afin de restituer le plus fidèlement possible l’existence misérable et laborieuse du milieu ouvrier de son époque. Il met donc un point d’honneur à employer le langage du peuple dont le style prête parfois à sourire, égayant ainsi la trame mélo dramatique et la sombre noirceur de l’histoire. Le lecteur assistera à une véritable descente aux enfers des deux protagonistes du livre, victimes de l’alcool et de la misère, ces deux fléaux qui précipiteront leur chute et leur fin funeste.