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Un été d'enfer, vraiment... La France grésille depuis des semaines sous le joug d'une canicule de plomb. Soudain, sans que rien ne le laisse prévoir, de fulgurantes émeutes éclatent en plein cour de Paris. Des bandes de citoyens ordinaires s'assemblent en hordes criminelles, exterminant sur le champ tout ce qui passe à leur portée. La folie schizoïde frappe avec rage en crises brèves, imprévisibles, implacables.
On s'entretue joyeusement au coin des rues. Bientôt la capitale n'est plus qu'un vaste abattoir à ciel ouvert. L'origine de cette effroyable pandémie psychique reste mystérieuse mais semble entretenir des rapports étroits avec l'effondrement du système sociopolitique de l'Occident. Les victimes se comptent rapidement par milliers et les troubles s'étendent à travers tout le pays.
Reclus dans un modeste appartement des hauteurs de Montmartre, un petit groupe de personnages atypiques épargnés par la contagion tente de survivre à la furie meurtrière ambiante.
Le locataire du lieu se prénomme Momo, c'est aussi le narrateur principal du récit. La chambrette héberge également son ami d'enfance Wolfgang, de son vrai nom Jean-Maurice, inadapté social et intellectuel encombrant. S'y terre de surcroît l'émoustillante Fatiha, fausse écervelée aussi attirante que mal embouchée, rescapée in extremis des émeutes et déposée là au hasard du carnage. Le petit chien Tiburce ferme la marche en compagnie de sa maîtresse Madame Amandine, la logeuse de Momo, vieille dame indigne plus que nonagénaire, alcoolique mondaine et ancienne collabo, entre autres titres de gloire.
Kalifornium - Partie 01 décrit le quotidien de cette petite communauté qui tente d'esquiver la furie meurtrière de la ville en folie.
Nos protagonistes déploieront à cette occasion des trésors d'ingéniosité. Mais les probabilités de survie s'amenuisent inéluctablement, et la décision est finalement prise de quitter la ville. La fin du volume I décrit la fuite du quintette en voiture au milieu du chaos urbain.
Kalifornium - Partie 02 précise la destination finale de l'expédition. Le chemin du salut se dirige droit vers la ferme isolée de Jeannot, le père de Wolfgang.
Ancien Punk Rocker, activiste politique revenu de tout, il vit désormais en quasi autarcie dans le vieux domaine familial de l'arrière pays méditerranéen.
Nos antihéros s'y précipitent de toute la fougue que leur autorise la vénérable guimbarde qui les convoie. Mais attention, sur les routes départementales du pays en décomposition ou au dessus des restanques ocrées des oliveraies provençales, cernés par les zombies économiques d'une société pourrissante, la Mort n'est jamais loin.
Une équipée rocambolesque pleine de bruit, de rires et de fureur.
