L'auteur nous propose un récit fabuleux en Islande, terre nordique où les éléments, vents et marées, règnent en maîtres. Les hommes sont à la merci de la nature et vivent grâce à elle. L'auteur nous conte avec force et poésie la vie des marins pêcheurs, leur amour du métier et leur rapport à la nature tantôt bienveillante ou sans pitié. Les amoureux de la mer apprécieront ce roman.
Le récit nous parle d'une amitié forte entre deux hommes, dont l'un d'entre eux, ne reviendra pas à terre vivant de la pêche. Trop amoureux de la poésie, Barour, savourant les vers de Milton,
a oublié sa vareuse et mourra de froid en mer. Commence à terre pour le "survivant" un travail de deuil, d'acceptation de la perte de son ami. Désespéré, il décide de partir, rendre le livre maudit à son propriétaire. Au delà du voyage, c'est bel et bien une quête qui conduira le jeune pêcheur à choisir entre la vie et la mort.
C'est un roman extrêmement fort, sans pareil, qui ne peut laisser indifférent. Une écriture poétique, brillante et exaltante. Un roman à lire et relire.
La poésie et le froid
La vie des pêcheurs n'est pas facile. Celle des pêcheurs d'Islande, à la fin du XIXe siècle, l'est moins encore. Elle ne manque pourtant pas de poésie. Une poésie tragique.
Premier volet d'une trilogie, entre la beauté des paysages, la destinée douloureuse des personnages, et la langue – toute en images –, nous voilà plongés dans un univers plastique où le froid de l'hiver, la chaleur des corps, la magie des mots nous entraînent, en douceur, dans un espace hybride. Entre ciel et terre.
Un chant, l'un des plus beaux que j'ai pu entendre ces dernières années.