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Sven Langhens prépare une exposition qui doit accueillir, dans le Luberon, les plus grands noms de la création contemporaine dans l'univers du son.
Contraint de rentrer à Paris alors que sa femme le quitte, l'artiste danois trouve dans une malle, un ouvrage ancien sur les « pierres chantantes » écrit par un certain Rudolf Erich Raspe.
Cette lecture le conduit en Irlande, le jour où l'on célèbre, sur le domaine de Mrs Scott, la première cuvée de poiré.
Dans la demeure de la vieille dame, Sven va suivre les traces de ce Raspe, éminent géologue, auteur des Aventures du Baron de Münchhausen et grand mystificateur du XVIIIe siècle, jusqu'à découvrir, entre les mains du vent, ce qu'il ne pensait pas chercher.
Le deuxième roman de Bertrand de la Peine est paru en 2011.
Pierres qui chantent
Écoutez. Ce livre vous met à l'écoute d'un original danois, plasticien et preneur de son les plus infimes. On est fasciné et très vite curieux de cet artiste original et contemporain, discret et tout à son œuvre. On est toute ouïe. Retiré dans le Luberon, il est précis et concentré à enrichir son bestiaire de micro sons qui font vibrer l'univers quand soudain une rupture inattendue l'entraine dans d'autres sphères ou en quête d'un son plus ancien et plus mystérieux qui le fait partir pour l'Irlande. Basculement, ses hôtes et les lieux le catapultent dans le temps à la recherche des pierres qui chantent, ainsi que nous jet lagué de manière immédiate dans un autre temps, d'autres mœurs, d'autres écritures. C'est juste génial. On apprécie son sens "de l’effraction, de l'irruption, de la cassure", rebondissement narratifs qui nous intriguent et nous enchantent, baladant nos oreilles partout. Un polyphonie littéraire tellement originale et inattendue. "Déroutant sur le fond comme sur la forme", c'est un voyage inédit. Un voyage sans interruption et presque enivrant même si ce n'est pas non plus un récit où l'action prédomine. On vibre, on est à l'écoute. Découvertes, indiscrétions, variations de plaisirs et de tempo, pauses et accélérations, l'auteur ne ménage ni sa peine ni son talent, discret et omniprésent. "Et je ne suis qu'un jouet entre les mains du vent".