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À La Roque, village cévenol, c'est jour de marché. En ce matin d'août, Ada accomplit son rituel quotidien, une baignade dans la rivière et un passage dans le bourg. Une fois de plus, elle n'aura pas l'occasion d'apercevoir sa fille, qui vit dans une communauté fermée, à la fois si proche et inaccessible. Ada ne soupçonne pas que les clôtures de son existence s'apprêtent à voler en éclats. La nuit précédente, un accident est survenu tandis que le cirque de passage démontait son chapiteau: un vieil homme de la troupe a fait une chute.
Bras et jambe dans le plâtre, le voyage de Graff, ancien funambule, se termine là, sur le terrain vague au bout du jardin d'Ada. Pour eux deux, la vie pourrait être à l'arrêt, l'horizon tout à fait barré, mais le jeu des hasards et des retrouvailles va bousculer leur existence et repousser la vieillesse à des années-lumière.
Ada et Graff raconte une histoire d'amour et de liberté portée par des personnages lumineux et décalés.
Traité d'escapologie !
On aimerait ne rien dévoiler. Juste laisser la magie s’installer, les personnages faire corps, rencontrer ces deux-là et d’autres encore, et laisser la vie avec ses trocs et ses trucs nous surprendre encore. On peut être surpris à tout âge, c’est le jeu et on pourrait disserter à n’en plus finir sur l’infinité des coïncidences. Le sourire et le sentiment qui nous gagne au fur et à mesure de cette histoire, est sans doute d’être souvent étranger et présent au monde, de devoir traduire, lister les mots qui nous manquent ou les rencontrer parfois dans une autre langue. Il n’y pas non plus, plus grand mystère et plus belle chose qu’être funambule. C’est une métaphore profonde et universelle ; s’élancer, traverser, faisant équilibre des mains à défaut de voler ou de bien marcher. Et puis, continuer de vivre, c’est la même chose. Quelques lettres, un peu de nature, quelques mots tatoués à déchiffrer, des sentiments à clarifier, des choses à tenter sans se blesser.