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Ce n'est pas le plus connu des romans de Dostoïevski mais le plus psychologique voire le plus psychanalytique. Un soir en rentrant chez lui , le héros M.Goliadkine, modeste fonctionnaire, découvre un homme qui lui est semblable en tous points : il porte le même nom que lui, il lui ressemble physiquement, il apprend aussi qu’ils travaillent tous deux dans le même service. Ce Double maléfique va tout faire pour le supplanter et le ridiculiser dans chaque domaine de sa triste vie. Mais Goliadkine vit-il vraiment tout cela ou est-il victime de son imagination débordante, voire de sa folie?
Le Double est un roman sur l’aliénation, la folie et une critique de la routine de la vie du fonctionnaire, dans une Russie qui découvre ce statut. Surtout la descente aux enfers et la plongée dans la maladie mentale y sont magistralement décrites. A ranger dans sa bibliothèque au milieu des meilleurs classiques fantastiques!
Stoner n’est ni un héros, ni un anti-héros, mais c’est pourtant bien le personnage central de ce roman.
Fils d’agriculteurs, il entame des études universitaires dans le but de reprendre la ferme familiale, mais c’est la littérature qui va le passionner. Renonçant à ce projet initial, et se destinant finalement à une carrière de professeur, Stoner ne parviendra jamais à briller comme les personnages qu’il idolâtre, passant à côté de tout, dans sa carrière comme dans sa vie privée… Même si le roman peut parfois se révéler pesant par son pessimisme et rude avec son
héros, il juge avec compassion les « littéraires » et émouvra tous ceux qui, comme Stoner, préfèrent la compagnie des êtres de papier à ceux de chair...
Si vous vous inquiétez des fermetures successives et fréquentes de petits commerces dans les centres villes, si vous vous désespérez de la place grandissante allouée à l'automobile et à ses infrastructures dans l'espace urbain, en un mot si vous avez peur pour l'avenir des villes moyennes, la lecture de cette enquête d'Olivier Razemon est incontournable. Dressant un constat inquiétant de la situation, cet ouvrage militant aborde les solutions possibles et nous place face à nos responsabilités d'usagers et de consommateurs.
Nous sommes tous concernés!
Non les années 70/80 n’ont pas laissé derrière elles que des coupes de cheveux hasardeuses et des justaucorps fluos! C’est la décennie qui a fait voir le jour aux meilleurs programmes pour enfants. Des dessins animés d’action (comme Albator, Goldorak), aux plus sensibles (Candy, Gigi) en passant par les plus rigolos (Dare dare Motus, Les Fous du Volant) sans oublier les célèbres adaptations (Tom Sawyer, Rémi sans famille…), vous aurez plus d’une fois l’occasion de verser votre petite larmichette... En plus c’est truffé d’anecdotes et de révélations croustillantes…
Tsukiko a 37 ans. Tous les soirs après le travail, elle se rend dans le même troquet pour se détendre. Un jour (par hasard?), elle tombe sur son vieux professeur de littérature. Un lien indéfinissable va progressivement se tisser entre eux…Pourtant, aucun des deux n’a envie de tomber amoureux : le Maître a déjà connu une grande histoire d’amour, il est veuf et âgé; de plus, c’est un homme sage, rangé. Tsukiko, elle, se sent incapable d’aimer et a peu à peu perdu l’espoir de trouver quelqu’un, engoncée dans sa vie bien réglée de célibataire. Mais on ne choisit pas
de tomber amoureux et encore moins l‘objet de son amour...
Les Années douces décrit le caractère irrationnel, presque magique du sentiment amoureux. On ne sait jamais si les événements décrits arrivent par hasard ou sont planifiés, et s’ils le sont, par qui? Qui tisse les liens de cette histoire d’amour qui n’ose se déclarer? C’est un roman sur la solitude, voire le célibat, lorsque la solitude est devenue une routine qu’on ne veut pas briser. L'un des aspects les plus remarquables du roman, c'est aussi la place qu'il accorde l'air de rien au lecteur, témoin privilégié de l'amour naissant entre Tsukiko et le Maître. Un hymne à la vie, à l'amour qui nous invite à être à l'écoute de notre coeur et de nos sensations...
Trop indépendantes ou marginales, sous-estimées intellectuellement, anticonformistes, trop vieilles ou encore jugées pas assez jolies pour leur âge...On trouve de nombreux points communs entre les reproches que l'on a fait de tous temps aux femmes et les caractéristiques de la Sorcière...
Dans cet essai passionnant, Mona Chollet nous montre comment depuis des siècles, la représentation et la traque de cette créature sont directement liées aux combats que les femmes ont mené pour leur indépendance et leur liberté.
Un livre instructif et nourri d'exemples puisés dans l'Histoire,
la Littérature, le Cinéma et la culture populaire.
Inspiré d'une histoire vraie, ce livre a obtenu de façon tout à fait méritée le prix Goncourt du premier roman en 2012. Il relate l'aventure de Narcisse Pelletier, jeune matelot oublié par son équipage à l'âge de 14 ans au large de l'Australie. "Adopté" par une famille aborigène et désormais accoutumé à leurs moeurs, il est récupéré 17 ans plus tard contre son gré par des marins anglais qui le ramènent en Europe. Il doit alors réapprendre (non sans difficulté) toutes les habitudes de la vie occidentale...Aventures, exotisme, alternance des points de vue et réflexion philosophique font de ce roman un récit captivant et moderne.
Se revendiquant elle-même comme casanière, la journaliste Mona Chollet signe ici un essai brillant sur l'espace domestique : souvent décrié, le repli chez soi serait assimilé à une absence de curiosité, une léthargie ou une tendance à la misanthropie qui ne seraient pas de bon ton. Pourtant, l'auteure nous démontre ici que la façon dont nous investissons notre habitat en dit long sur nos aspirations et nos idéaux. L'ouvrage dénonce également la tyrannie consumériste et normative du monde extérieur et son influence sur nos façons d'envisager nos lieux de vie.
Une observation
fine et une argumentation implacable
Ce roman, lu parce que prescrit à la fac dans le cadre d'un séminaire sur le féminisme dans le roman, m'a beaucoup déçu. C'est le premier ouvrage de Henry James que j’ai lu et ce n'est certainement pas un bon choix. Il y a énormément de longueurs, trop de choses sont suggérées (comme les tendances homosexuelles d'Olive, le personnage principal), d'où l’impression de passer à côté de la vraie histoire. Grosse déception!
"Complétez-le maintenant, vengez-vous dans 10 ans!"
Tel est le slogan de ce journal, qui fonctionne comme un album de bébé, mais décliné pour un ado! On doit le remplir de commentaires sur l'état de sa chambre, ses tenues vestimentaires, ses idoles d'aujourd'hui...pour mieux s'en souvenir (et s'en moquer...) une fois devenu adulte! Drôle et impertinent, une idée inédite!