La Mère Brazier, disparue en février 1977, était un personnage hors du commun. Gardeuse de cochons dès l'âge de cinq ans, placée dans les fermes de Bresse à dix, elle n'a connu, durant sa vie, que le travail des champs ou la chaleur des fourneaux. Femme rude et entière, elle n'avait de respect que pour le courage et la rigueur au travail.
Ami fidèle d'Eugénie Brazier, Roger Moreau a eu avec elle de longues et confiantes conversations, surtout pendant les années 75 et 76, lorsqu'elle décida de prendre une retraite qui lui fut fatale. Elle ne pouvait vivre loin de ses fourneaux...
Malgré une notoriété mondiale, la gloire ne la préoccupait pas, elle avait simplement le souci absolu de la perfection, veillant à tout, même dans les tâches les plus humbles accomplies alors par de jeunes marmitons. L'un d'entre eux raconte, dans la préface, son expérience chez la Mère Brazier, un certain Paul Bocuse qui fut, raconte-t-il, engagé au Col de la Luère parce qu'il était venu à bicyclette chercher un emploi...
Petite fille de la célèbre Mère, Jacotte Brazier maintient haut et clair le flambeau du restaurant lyonnais et, plus largement, de la gastronomie française. Sa mère, Carmen, se voue corps et âme à cette unique passion depuis une trentaine d'années. Chez les Brazier, la cuisine est une affaire de cœur et de famille...
A la suite de la biographie de la Mère Brazier, ce livre commente les menus qui l'ont rendue célèbre et présente près de 400 recettes rédigées avec le concours de Roger Garnier, son neveu, qui fut, vingt ans durant, son chef de cuisine.
Ce livre est une apologie de la gastronomie traditionnelle, dans la grande tradition culinaire des mères lyonnaises, une cuisine simple, rigoureuse et généreuse. La Mère Brazier est une figure de notre patrimoine gastronomique, la première femme couronnée de trois étoiles au Guide Michelin.
A la suite de la biographie de la Mère Brazier, ce livre commente les menus qui l'ont rendue célèbre et présente près de 400 recettes.