En cours de chargement...
À découvrir
Quand j’étais ado, j’adorais la chick-lit. Aujourd’hui, il faut croire que je suis devenue un peu plus difficile et que l’humour caractéristique de ce genre ne déride plus aussi bien mes zygomatiques. Le dernier en date à m’avoir déçue, à l’inverse de nombreuses blogueuses, c’est Le Théorème de Cupidon. Mais Gilles Legardinier, un homme (!), a réussi là où ses consœurs ont échoué et m’a offert une chouette petite lecture.
Pourtant, au début, ce roman ne m’a pas du tout séduite. J’ai directement trouvé Julie trop cruche et les situations trop incongrues.
Mais j’ai fini par me prendre au jeu… sans y adhérer totalement non plus. La personnalité de Julie est à mille lieues de la mienne et ce n’est pas toujours facile de la suivre dans ses délires. Certains se retrouveront peut-être en elle, mais pas moi (ou alors la moi de 16 ans).
Malgré ça, une chose est sûre, on ne s’ennuie pas et on passe un moment agréable, sans prise de tête. En ce moment, c’est exactement ce dont j’avais besoin et ce bouquin a finalement fait son petit effet. J’ai souri et j’ai même ri (enfin, à côté de ça, il y a aussi des blagues qui tombent complètement à plat). C’était toujours avec plaisir que je me replongeais dans l’histoire de cette folle de Julie, pleine de rebondissements, même si tout reste très prévisible.
C’est joliment écrit, le ton est léger et n’exclut pas quelques jolies réflexions plus profondes sur la mort, l’amitié ou le temps qui passe. C’est un roman qui donne la pêche, qui n’a pas peur de s’orienter vers le loufoque pur et dur, mais un loufoque assumé qui peut très bien tomber dans le gag ringard ou hilarant.
Difficile de dire si j’ai aimé ou pas, mais une chose est sûre, ce livre remue et ne laisse pas indifférent. C’est un thriller inclassable, différent, glauque et noir. Je n’ai pas nécessairement passé un bon moment de lecture, mais j’ai été fascinée du début à la fin, sans pouvoir m’échapper de l’ambiance oppressante que dégage ce livre. C’est court et heureusement, car il n’en fallait pas plus !
On découvre trois histoires, racontées sur des modes narratifs différents, qui semblent n’avoir rien en commun. Durant les 150 pages, on se demande sans cesse où
on va, on ne comprend pas grand-chose, jusqu’à la chute… où ces histoires finissent par se recouper d’une étrange et terrible façon. L’issue est totalement inattendue et nous laisse sur le cul, tout en étant d’une logique implacable et d’une cruauté sans nom.
Une vraie découverte. Je suis bluffée par l’originalité du récit, de cette toile tissée entre tous les chapitres. Mais ce n’est pas non plus un livre que je qualifierais d’agréable à lire… Difficile de mettre des mots sur des émotions assez contradictoires. Ce petit bouquin dérange, choque, prend aux tripes et marque pour un bon bout de temps par son machiavélisme. Âmes sensibles, s’abstenir !
C’est la première fois que je suis touchée par un texte poétique. Il y a souvent un côté abstrait à la poésie qui me tient à l’écart de l’émotion, et pourtant Mathias Malzieu m’a donné des frissons. Pour ça, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce court roman, triste, nostalgique, mais beau et magique.
Dans ce roman, l’auteur se confie à nous suite au décès de sa mère. Il est triste, il est fatigué, il est désespéré, il est terrifié, mais surtout il est en colère. Ses sentiments nous traversent et nous bouleversent. On subit ce deuil avec lui et j’ai
trouvé ça impressionnant cette capacité à partager des émotions si intimes. Il met des mots justes sur ce qu’il ressent et ses métaphores, ses pensées sur la mort, la complicité entre une mère et son fils, sur la souffrance sont magnifiques et douloureuses.
Heureusement, son histoire n’est pas un simple témoignage ; son deuil, c’est une histoire magique, la rencontre avec un gros géant qui va l’aider à ne pas sombrer et l’entraîner pour un voyage au pays des morts. Parfois, on se demande si l’auteur n’est pas un peu cinglé, c’est souvent un poil trop bizarre et certains délires ne sont pas simples à suivre, mais ce petit conte original nous livre une triste histoire d’amour et de mort qui vaut la peine d’être découverte.
Si vous tombez sur Mauvaise étoile en librairie et que vous lisez les deux premières pages, je suis presque sûre que vous aurez envie de rentrer chez vous avec. En tout cas, moi c’est l’effet qu’il m’a fait : j’ai instantanément adoré ce début de roman. Dès les premières phrases, l’histoire est lancée, et surtout le ton est donné. Le narrateur raconte les faits avec un délicieux cynisme et nous prépare à la suite des événements à petits coups de « … Et le pire n’était pas encore arrivé ».
Très vite, on fait la connaissance de nos deux héros, deux jeunes
frères qui ont énormément morflé et qui vont continuer à enchaîner les emmerdes. C’en est presque frustrant d’avoir autant de malchance dans la vie. Surtout Clay, le jeune et brave frérot, avec qui on souffre, à qui on souhaite une suite meilleure. Mais le narrateur nous rappelle souvent à l’ordre et nous conseille de ne pas nous faire d’illusions. Des emmerdes, il y en aura, et des morts aussi, plus qu’on ne peut en compter. Comme s’ils ne baignaient pas assez dans les problèmes, Clay et Digger se font prendre en otages par un taré qui va les entraîner dans sa quête de sang. Enfin, ils peuvent râler tant qu’ils veulent, mais moi j’ai adoré partir dans cette virée morbide avec ce tueur en série idiot.
Après une centaine de pages, un nouveau rebondissement relance la machine avant qu’elle ne s’enraye avec des événements trop répétitifs et l’aventure reprend, complètement chamboulée. Malheureusement, c’est un gros roman et une routine finit bien par s’installer, pendant que les morts s’enchaînent. La tension est toujours présente, l’espoir d’une issue favorable perdure, mais un petit manque de dynamisme se fait finalement sentir.
Personnellement, je ne me suis pas pour autant ennuyée une seule seconde et je me suis délectée de cette histoire superbement narrée par R.J. Ellory, que je découvre ici. Il a un talent indéniable pour créer des personnages complexes et des intrigues intenses et je compte bien le retrouver rapidement dans ses autres romans.
J’ai découvert Joe Hill, le fils de Stephen King, grâce à son excellent BD Locke & Key (que je vous recommande chaudement). J’étais donc très enthousiaste à l’idée de me lancer dans ce thriller fantastique et je n’ai pas été du tout déçue.
Le résumé était particulièrement alléchant : imaginez que vous vous réveillez avec des cornes, sans aucun souvenir de la veille, et que vous pouvez faire avouer à tous ceux que vous croisez leurs pires secrets. L’arme parfaite pour retrouver l’assassin de sa petite amie… surtout quand tout le monde pense que vous êtes le coupable.
Une bonne dose de fantastique qui rend ce thriller glaçant et inoubliable.
Le début de l’histoire est terrible, pleine de rencontres farfelues avec des gens banals qui se révèlent tous être de grands malades avec des envies perverses ou terrifiantes. Ça fait peur et le pire reste les retrouvailles entre Ig et sa famille. Quelle situation horrible de découvrir ce que nos proches pensent vraiment de nous ! Mais outre ces révélations insolites, on se lance également dans une enquête intrigante pour retrouver le meurtrier de Merrin.
Ce roman est osé, surprenant, original et gore. Bref, j’ai adoré. Dommage que la deuxième partie réserve moins de surprises et prenne une tournure un peu trop saugrenue et fantasque. Les pièces du puzzle se mettent rapidement en place pour reconstituer la nuit du meurtre, à coups de révélations et de flash-back. Le suspense n’est pas conservé très longtemps, mais jusqu’au bout, on reste scotché à Ig, un personnage complexe et attachant, dans l’attente des derniers détails qui bouclent cette enquête hors du commun.
Pancol m’avait ravie avec sa trilogie, mais après quelques essais, je ne suis décidément pas convaincue par ses autres livres. Pourtant, en férue de romans épistolaires, je pensais vraiment tomber sous le charme de cette petite romance.
On découvre Kay, une jeune libraire passionnée et Jonathan, un écrivain, qui vont se dévoiler au fil des lettres. Cette correspondance est presque exclusivement axée sur leur amour des livres et fourmille donc de références littéraires. C’est un vrai plaisir de découvrir cette passion commune pour la littérature et de suivre le quotidien de
Kay dans sa librairie : ses petites manies avec les livres, ses recommandations, les demandes incongrues des clients, les coups de cœur qu’elle essaie de mettre en évidence. Pour nous, amoureux des livres, ces thèmes nous enchantent toujours.
Cela avait donc tout pour me plaire, mais malheureusement, toutes ses références m’ont perdue plus d’une fois. Les romans mentionnés sont des classiques et il y a beaucoup d’extraits tirés de poèmes, des citations qui ne m’ont pas touchée. Les deux protagonistes sont bien plus cultivés que moi, fascinés par la beauté des mots et des émotions qui se dégagent de textes que je ne connaissais absolument pas.
Finalement, cette correspondance m’a rapidement lassée au point de m’ennuyer. Je ne me suis à aucun moment attachée aux personnages, que j’ai trouvés peureux, dramatiques et trop sérieux. Par contre, quelques pages avant la fin, j’ai eu l’agréable surprise d’un retournement de situation auquel je ne m’attendais pas du tout. Une romance à chute !
En bref, ce très court roman est loin de m’avoir captivée ou attendrie comme je l’espérais. Les amoureux de Rainer Maria Rilke, Elizabeth Browning, Faulkner, Dickinson et Henry James seront sans doute aux anges et je pense vraiment que toutes les références littéraires sont un atout de ce roman pour les plus connaisseurs. Malheureusement, je n’en fais pas partie.
Après mon coup de cœur pour Le mec de la tombe d’à côté, j’avais très envie de découvrir les autres romans de Mazetti, et c’est sur son petit dernier que c’est tombé. Je ne m’attendais à rien de particulier et j’ai retrouvé avec plaisir son talent de conteuse.
Je connaissais déjà un peu le sujet, grâce à la série télé Vikings, mais j’ai beaucoup aimé approfondir mes connaissances sur ce peuple grâce à ce roman bien écrit et bien documenté. À la fin de l’ouvrage, Mazetti joue cartes sur table et explique ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, ce qui
est d’autant plus intéressant ! On y découvre donc les mœurs des Vikings, leurs dieux, les völvas, les tombes-bateaux, les esclaves, les rituels, avec des réflexions intéressantes sur leurs croyances, confrontées à celles des chrétiens.
L’histoire est vraiment très agréable à lire et nous dépayse pour quelques heures. L’auteur nous plonge dans un roman d’aventures, tout en tissant des liens entre chaque protagoniste pour nous dépeindre une fresque familiale détonante où surgissent trahisons, histoires de cœur, disparitions et retrouvailles. Chaque personnage de ce petit monde a droit à son histoire et ils n’en sont que plus attachants.
Je n’ai pas grand-chose à reprocher à ce roman, si ce n’est que l’histoire est courte et sans grande surprise (le titre de chaque chapitre résume les actions à venir dans une jolie petite phrase, comme dans les sagas de l’époque). J’ai aimé sortir de ma zone de confort avec ce roman historique, mais je n’en garderai pas non plus un souvenir impérissable. Et même si le contexte ne s’y prêtait pas vraiment, j’ai regretté de ne pas retrouver l’humour mordant qui m’avait régalée dans Le mec de la tombe d’à côté.
Ma lecture remonte déjà un peu, mais j’en garde le souvenir d’un très beau petit roman. Une histoire agréable et qui réchauffe le cœur, comme on aime en lire parfois, pleine de fraicheur grâce à Tom, ce petit bonhomme attachant et amusant.
Pendant les cinquante premières pages, je n’arrêtais pas de rire et sourire tant la rencontre avec Tom est surprenante. Il a onze ans, vit avec sa jeune maman (qui, d’ailleurs, l’interdit de l’appeler « maman ») dans un mobile home et chaparde des légumes dans le potager des voisins (des anglais à l’accent français délicieux
et à l’humour irrésistible).
Ce que j’ai particulièrement adoré, c’est le ton oral du roman. Le narrateur raconte l’histoire comme s’il était parfois dans la tête de Tom et s’exprime comme lui, ce qui donne lieu à des expressions haut en couleur et des réflexions rigolotes. Mais même si Tom remporte la palme du personnage le plus chouette, le reste du voisinage n’est pas en reste.
Bref, on s’amuse beaucoup, tout en abordant des thèmes sérieux et émouvants. Le début m’a vraiment enchantée, mais passées les premières surprises, le roman perd un peu de son intérêt. On le finit très rapidement, en se remémorant surtout les répliques des premières pages.
J’ai un bon, mais très vague souvenir des Orphelins Baudelaire, série que j’ai lue quand j’étais petite. Je pensais donc me plonger dans des aventures prenantes et surprenantes, mais ça n’a pas du tout été le cas. Je ne vois d’ailleurs pas grand-chose à dire de positif pour sauver les meubles.
Tout au long du roman, l’auteur nous laisse dans le flou, un brouillard apparemment volontaire, mais qui ne m’a pas plu du tout. Lemony est engagé dans une sorte d’organisation d’espions pour jeunes, dont on n’apprend absolument rien. On ne sait rien non plus sur lui, sur
ses motivations, sur son passé ou sa famille. À croire qu’on a manqué un tome zéro, servant d’introduction. Difficile du coup de le rendre attachant ou intéressant.
Je ne me suis donc à aucun moment attachée à Lemony, trop mature et un brin prétentieux à mon goût. Et encore moins à son mentor, Theodora, qui enchaîne les répliques idiotes et n’a pas deux sous de jugeote. Le lecteur et Lemony comprennent rapidement les dessous de l’enquête, tandis qu’elle fonce tête baissée dans des suppositions invraisemblables, toujours sûre d’elle. L’auteur se moque ainsi des adultes, et c’est bien vu, mais quel personnage agaçant !
Les situations s’enchaînent sans jamais attiser la curiosité : recherche d’une statuette volée, découverte de la statuette, perte de la statuette, retrouvaille de la statuette et enfin re-perte de la statuette. Suite au prochain épisode. Car oui, bien que je n’éprouvais que peu de plaisir à suivre Lemony dans son enquête, j’espérais tout de même avoir le fin mot de cette histoire, mais que nenni, ce sera pour le tome 2 (et sans moi).
Bref, rien ne m’a plu, si ce n’est que cette lecture de 250 pages est bouclée en quelques heures, tellement les pages sont aérées et parsemées d’illustrations, qui donne un côté très enfantin au roman. Je ne vois pas ce qui pourra plaire aux jeunes dans ce roman qui manque cruellement de passion et de suspense. L’humour est présent mais très particulier, tourné presque exclusivement vers des jeux sur la langue. Malheureusement, même cette touche humoristique n’était pas non plus à mon goût… Je dois vraiment être passée à côté du style atypique de l’auteur, avec ses petites expressions revenant des dizaines de fois dans les dialogues.
Excellent début de saga, même on avance lentement
Voici un livre que je voulais découvrir depuis un bon moment et qui m’a énormément plu, comme je l’espérais. L’histoire de ces trois amnésiques en cavale regorge de mystère, de péripéties, et, détail peu habituel en Fantasy, d’humour. Ce ton particulier donne toute son originalité à cette histoire classique mais passionnante et la rend encore plus agréable à lire.
Le roman commence très fort, avec la rencontre immédiate de nos héros : trois personnages sympathiques, amusants, avec des personnalités assez différentes. Ils vont se découvrir les uns les autres, apprendre à s’apprivoiser et partir à la recherche de leur passé au même rythme que le lecteur. On s’étonne en même temps qu’eux, on voit tout à travers leurs yeux. Une amitié se tisse rapidement, ils se charrient souvent les uns les autres et c’est un régal d’entrer dans leur tête tour à tour pour les entendre se plaindre ou se moquer de leurs compagnons de fortune.
L’histoire et l’univers ne sortent pas particulièrement de l’ordinaire, la plume n’a pas la poésie de certains grands de la Fantasy, mais le talent de conteur de Gabriel Katz est indéniable : il nous embarque complètement et on ne veut plus lâcher son livre. La diversité des scènes, des paysages et des personnages fait qu’on ne s’ennuie jamais.
Cela manquait parfois un peu de complexité et de détails ou de poésie pour moi, mais je ne crois vraiment pas qu’on puisse être déçu par ce roman. D’ailleurs, je pense qu’il est parfait pour ceux qui veulent se lancer dans la Fantasy mais qui craignent ce genre : l’histoire est prenante et accessible, le style est fluide sans descriptions assommantes, et il y a de l’action et des pointes d’humour.