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"Ceci est l'histoire de Kay Bartholdi. Un jour, Kay est entrée dans mon restaurant. Elle a posé une grosse liasse de lettres sur la table. Elle m'a dit : Tu en fais ce que tu veux, je ne veux plus les garder". Ainsi commence ce roman par lettres comme on en écrivait au XVIIIe siècle. Il raconte la liaison épistolaire de Kay Bartholdi, libraire à Fécamp, et d'un inconnu qui lui écrit pour commander des livres.
Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font des scènes, ils se font des confidences, ils se tendent des pièges, s'engagent dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d'une déchirure ancienne, s'efforce de repousser. Mais qui pourrait prédire vers quelle révélation l'emmène ce nouveau lien noué à travers des livres dont chacun des correspondants se sert comme de masques pour cacher ses vrais sentiments ? Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes...
semble dire ce nouveau roman de Katherine Pancol, auteur, entre autres, d'Embrassez-moi, J'étais là avant ou Les hommes cruels ne courent pas les rues.
Histoire d'amour pessimiste, mais pleine de références littéraires
Pancol m’avait ravie avec sa trilogie, mais après quelques essais, je ne suis décidément pas convaincue par ses autres livres. Pourtant, en férue de romans épistolaires, je pensais vraiment tomber sous le charme de cette petite romance.
On découvre Kay, une jeune libraire passionnée et Jonathan, un écrivain, qui vont se dévoiler au fil des lettres. Cette correspondance est presque exclusivement axée sur leur amour des livres et fourmille donc de références littéraires. C’est un vrai plaisir de découvrir cette passion commune pour la littérature et de suivre le quotidien de Kay dans sa librairie : ses petites manies avec les livres, ses recommandations, les demandes incongrues des clients, les coups de cœur qu’elle essaie de mettre en évidence. Pour nous, amoureux des livres, ces thèmes nous enchantent toujours.
Cela avait donc tout pour me plaire, mais malheureusement, toutes ses références m’ont perdue plus d’une fois. Les romans mentionnés sont des classiques et il y a beaucoup d’extraits tirés de poèmes, des citations qui ne m’ont pas touchée. Les deux protagonistes sont bien plus cultivés que moi, fascinés par la beauté des mots et des émotions qui se dégagent de textes que je ne connaissais absolument pas.
Finalement, cette correspondance m’a rapidement lassée au point de m’ennuyer. Je ne me suis à aucun moment attachée aux personnages, que j’ai trouvés peureux, dramatiques et trop sérieux. Par contre, quelques pages avant la fin, j’ai eu l’agréable surprise d’un retournement de situation auquel je ne m’attendais pas du tout. Une romance à chute !
En bref, ce très court roman est loin de m’avoir captivée ou attendrie comme je l’espérais. Les amoureux de Rainer Maria Rilke, Elizabeth Browning, Faulkner, Dickinson et Henry James seront sans doute aux anges et je pense vraiment que toutes les références littéraires sont un atout de ce roman pour les plus connaisseurs. Malheureusement, je n’en fais pas partie.