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À découvrir
Mâtiné d'ironie et empreint de mélancolie, ce roman confirme le talent de Marie Vingtras pour raconter les âmes humaines et leurs tréfonds. En croisant les perspectives comme elle le faisait dans Blizzard, elle confère une véritable voix à ses personnages, chacun ayant un ton bien distinct qui répond à ses idiosyncrasies. Chaque narrateur apporte un regard nouveau sur les faits qui se dévoilent lentement, par à-coups aussi sordides que jouissifs (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/09/17/les-ames-feroces-marie-vingtras/)
Ce roman chatoie de couleurs pourtant légèrement délavées par le temps, les odeurs et les sons tourbillonnant de Saïgon s'étant effacés des souvenirs de la narratrice les années passant, tout en s'en trouvant plus vifs. Avec causticité et précision, Alice McDermott décrit les garden-parties et la fausse moralité des Américaines en mal d'occupation dans le Vietnam fourmillant des années 1960, microcosme féminin où l'hypocrisie règne en maître (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/09/15/absolution-alice-mcdermott/)
Intense, à fleur de peau, ce roman célèbre la vie, même quand elle s’enfuit, la jeunesse qui court dans les veines de certains même quand elle s’est envolée depuis longtemps. Avec ses personnages infiniment vrais, aussi intrépides que touchants, Andrew O’Hagan célèbre l’amitié, les bons films d’hier et la musique qui fait danser tout en proposant une réflexion pleine de finesse sur la fin de vie (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/09/12/les-ephemeres-andrew-ohagan/)
Premier roman incisif et cynique à souhait, Une trajectoire exemplaire revisite la figure de l'anti-héros odieux et détestable qui boit pour oublier sa solitude et parce qu'un verre s'impose toujours, qui est fauché et fauche donc les autres, qui lit Simenon et Carver, écoute Nougaro et Berger. La narration à la seconde personne et les phrases courtes renforcent le mordant inimitable de ce bref récit empreint d'un humour noir ravageur et parfois teinté d'un réalisme social presque absurde (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/09/10/une-trajectoire-exemplaire-nagui-zinet/)
Avec finesse et simplicité, ce premier roman emporte en Irlande du Nord, laissant affleurer les cicatrices de la génération d'après, laissant entendre le fracas de ces Troubles loin d'être oubliés. La violence couve toujours, le narrateur brûle la vie par les deux bouts jusqu'à une rencontre, jusqu'à un incident qui permettent à un autre futur de se dessiner (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/09/08/retour-a-belfast-michael-magee/)
Hommage à un auteur dont le spleen donnait une furieuse envie de vivre, Hotel Roma est une enquête littéraire empreinte d'une indolence italienne et estivale qui intéresse puis lasse à part égale. Pierre Adrian recrée des atmosphères dans lesquelles il fait bon se couler, donne envie de lire cet écrivain qu'il aime tant, mais il perd parfois ses lecteurs dans trop de détails qui empèsent son récit (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/09/05/hotel-roma-pierre-adrian/)
Véritable instantané de l'Amérique exsangue du New Deal, Les traqueurs emprisonne également tous les mythes sur les États-Unis d'hier, du Far West empreint de violence aux bars miteux, des ranchs d'un autre temps aux ciels immenses. Charles Frazier fait vagabonder son héros sur les routes alors que, de peintre, il devient lui-même un traqueur, ce qui permet à l'auteur de radiographier la population d'un État à l'autre, d'une côte à l'autre, des prairies sans fin aux ruelles de San Francisco (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/09/02/les-traqueurs-charles-frazier/)
Foisonnant et chatoyant, ce livre a la fougue latine et le romanesque de sa littérature. Miguel Bonnefoy suit ici une famille sur plusieurs générations sans toutefois diluer ses héros malgré la relative brièveté de son roman, et les fait évoluer en même temps que le Venezuela. Il immerge les lecteurs dans ce pays qui est le sien, faisant de ses couleurs et de ses odeurs la matière-même de son écriture (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/08/30/le-reve-du-jaguar-miguel-bonnefoy/)
D'une écriture traversée d'autant de poésie que de cynisme, d'amertume que de tendresse, Susie Boyt s'immisce dans le cœur et l'esprit de Ruth, mère et grand-mère dont l'autrice décortique les sentiments aussi flottants qu'acérés. Avec une infinie délicatesse et beaucoup de sensibilité, elle décrit l'amour lumineux que Ruth porte à sa petite-fille et l'amour déchirant et presque résigné qu'elle nourrit pour sa fille, un fantôme qui va et vient sans jamais offrir plus qu'un courant d'air (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/08/27/amours-manquees-susie-boyt/)
Une muse compatissante
Dans ce roman cynique et empreint d'une certaine tristesse, J. M. Coetzee raconte une passion à sens unique, un vieil homme qui s'éprend d'une femme de près de cinquante ans sans que personne ne comprenne bien pourquoi. L'écriture heurtée et âpre du Prix Nobel de littérature dévoile une certaine philosophie des sentiments qui apparaît derrière l'apparente sobriété factuelle du ton, ainsi qu'un grand sens de l'autodérision (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/09/20/le-polonais-j-m-coetzee/)