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Quel beau petit roman, je le vois très bien adapté au cinéma.
L'écriture de ce roman est simple, je n'ai toutefois pas accroché plus que cela au style de l'auteur et il y a quelques longeurs, une lenteur qui s'explique trés bien puisque l'héroïne de ce roman laisse filer les journées...
L'ambiance y est bucolique, on s'attache à cette citadine qui passait ses vacances dans la maison familiale à la campagne et qui y revient en tant que propriétaire... Lieux chargés de secrets, de non-dits... Tout d'abord l'histoire de ses grands-parents, celle de ses parents, de ses tantes, de
sa cousine Rosemarie et de leur amie Mira...
On l'accompagne dans sa recherche des clés du passé, plongée dans ses souvenirs, sous l'ombre des pommiers, enfourchant le vélo de son grand-père, nageant dans le lac, se reposant dans la chambre de sa tante, changeant de robes selon ses humeurs.
Iris avec ses craintes, ses envies... L'envie de savoir et d'oublier.
Et sa rencontre avec Max, le frère de Mira ! ... du je t'aime, moi non plus.
La lecture a bien commencée, j'ai ri en lisant les premières lignes. Et j'ai tellement retrouvé des "repères familiers"... Pas les miens, je dois dire ici que j'ai un frère qui a vécu chez mes parents jusqu'à l'age de 34 ans... Je me doute de l'enfer que cela a dû être pour lui et je comprends Robert... Mon frère pourrait mieux que tous comprendre Robert !
J'ai donc très bien compris pourquoi ce grand garçon de 36 ans se réfugie dans son armoire-bâteau et dans les écrits de Rimbaud ! Que c'est dur d'être un adulte à une place d'enfant, ne pas avoir pas quitter le domicile familial,
n'avoir pas pris son envol, de n'avoir pas vécu sa prore vie...
Cet extrait est révélateur :
"Le père de Robert ne comprends pas. Le père de Robert dit :
- Mon fils est un con.
Où est sa place ? Au milieu de ses parents déçus et aigris, cet homme connaissant par coeur Rimbaud est "Comme un gamin entiché d'un chanteur, quoi ! A 36 ans." comme le dit si bien son père !
Un grand adolescent... avec certainement une puberté douloureuse, comme Rimbaud, il ne s'est pas insurgé contre l'autorité parentale, emprisonné dans ce corps hors norme (une queue de cheval rouge, 2m10)... il se réfugie dans son armoire-bateau... Il "vit" (survit) par procuration.
Son aventure commence lorsque son père décide de mettre en morceaux cet armoire-refuge... Robert décide alors de quitter son quotidien, de quitter sa prison, de partir en voyage. Il appelle la sncf et tombe sur Isabelle qui a fort affaire avec son buisson d'aubépines installé sur son balcon...
Symbolisme de l'Aubépine : L'aubépine est la plante du cœur par excellence.
Ici elle est considérée comme dangereuse voir toxique...
Robert, Je est Rimbaud ! Son voyage hors du domicile familial , une folie... C'est un enfant-adolescent à la découverte d'un monde qui lui est inconnu, Isabelle suit Robert dans cette quête d'identité, ou plutôt sur les traces de Rimbaud = une fugue, une fuite... Robert découvre l'amour et le monde... Les illuminations de Robert en parallèle de celles de Rimbaud... Il est bien démuni face à tout cela , ses seuls repères : Rimbaud, son arme : la Pleiade !
J'ai beaucoup aimé ce livre, j'aime beaucoup l'écriture de Jean Teulé, c'est le 2ème ouvrage de lui que je lis (j'ai lu "Mangez-le si vous voulez"). Adolescente, je lisais Rimbaud, pas comme le fait Robert : Arthur Rimbaud représente l'enfance perdue, l'enfant qui n'a pas réussi à trouver sa place d'adulte, l'homme qui a essayé de se trouver et qui s'est perdu... Un enfant qui ne voulait pas grandir, un rêveur déçu par la réalité, un spectateur de la vie ne sachant vivre celle-ci.
J'aime vraiment beaucoup le style de l'auteure, c'est le 2ème roman de Tataiana de Rosnay que je lis (un autre m'attends dans ma bibliothèque : "Le soleil des Scorta".
L'histoire est prenante, je l'ai lu vite, en même temps il n'y a pas beaucoup de pages, 185 pages.
Hélène, bourgeoise, dévouée à sa famille, à son mari, à son intérieur, cette femme "parfaite" s'avère être pleine de failles et de frustrations... Elle se croyait équilibrée, heureuse et... tout bascule, Hélène est émouvante dans son envie de 'bien faire les choses" et "sauver les apparences", perdue et entrainée
dans cette ces spirales...
Quelle histoire ! Juste que je n'ai pas compris la chute...
> Si quelqu'un qui l'a lu peut me l'expliquer par mp internet ou formulaire de contact ?
Un bon moment de lecture.
Ce second tome m'a bien plu, alors que le 1er je l'avais trouvé très compliqué et peinais à le finir.
Ce tome est pleins de petits paragraphes, Désirée et Benny y parle de leur vie, chacun à leur tour - en début de chapitre il est noté leur prénom pour qu'on sache qui parle ? (ça aide).
J'aime le ton de l'écriture, c'est très agréable à lire, beaucoup d'humour, On pourrait dire que c'est du cidre (pétillant) coupé avec de la "gnôle" (déchirant) lol.
Pas simple la vie paysanne, nous découvrons le quotidien d'une femme à la ferme, une Désirée débordée, Benny de
même, elle a du mal à concilier son travail de bibliothécaire et la ferme, Benny s'angoisse pour leur avenir, leurs finances...
Ils n'ont pas la même vision de la vie de couple : Benny veut une femme à la maison et Désirée veut pouvoir travailler à l'extérieur.
Beaucoup de courage et d'amour...
Non non je ne vous en raconte pas plus...
On dit que les parents structurent leurs enfants, qu'ils en sont "la colonne vertébrale".. Comment se construire sans eux OU contre eux ? Et lorsque tout déraille, lorsque les choses ne se passent pas dans la famille comme cela devrait être... Que faire ? On ne peux ni affronter, ni se sauver, alors on se tait. On cris en dedans mais on se tait au dehors, tout est une question de survie car toute la famille est concernée, l'individu est alors nié.
Je dis cela avec mon vécu, à la mesure de ma famille bien sur, aucune famille ne se ressemble, ou presque....
Ce sentiment d'être exclue
de la famille, ce sentiment commun à Lucile et à l'auteure face à leurs meres respectives, toutes deux lointaines et proches à la fois... Une maman qui ferme les yeux sur des choses inaceptables, nier lui permet d'ignorer de garder tout dans l'état... L'amour de soi est dur à construire dans ce cas là... S'aimer ! Dur lorsque l'amour et la considération de l'individu n'a pas/peu existé au sein de la famille... Une famille où l'individu n'a pas sa place > une révolte est inévitable pour une forte personnalité.
Lorsqu'un enfant comprends, ressens qu'il y a de l'injustice, qu'il est différent et qu'il n'a pas sa place en tant qu'individu complexe dans la communauté qui est censée le construire, qu'il est incompris et non respecté, les autres ne le comprenant pas, cet individu est hors cercle, il ne veux pas de LA place qu'on lui donne, il veut SA place. Chose impossible...
L'auteure a un courage et une audace folle, eh oui elle joue les "emmerdeuses" comme elle le dit si bien, à fouiller dans le passé des membres de sa famille, quitte à se les mettre à dos... C'est poignant, émouvant... Torturé ! C'est pleins d'intelligence, de sensibilité et de pudeur. Vouloir comprendre ses parents, n'est ce pas une folie quelque part ?!? Se comprennent-ils eux-mêmes ? Trop d'incompréhensions, de non dits tuent LA vérité, mais est ce qu'il y a UNE vérité ?
L'auteure à plusieurs reprises émet des regrets, regrets de n'avoir pas été assez attentive, de ne pas avoir été là quand il aurait fallut l'être... Cette envie que tout soit parfait, limpide, de faire les choses comme il faudrait les faire et ce désarroi quand tout échappe au controle... L'auteur partage ce trait de caractère avec Lucile, Lucile observatrice de la vie et juge impitoyable pour elle-même et les autres... Je comprends cela car je suis très dure avec moi même, c'est un long tavail que de lacher prise...
J'ai l'impression de m'être engagée sur un terrain glissant en écrivant cette chronique, je m'en excuse... L'auteure en a fait de même mais avec bien plus de classe.
Bien sur il y a plusieurs lectures, plusieurs points que vous pouvez retenir ou pas... Selon votre sensibilité, votre vécu. Espoirs, incompréhension, regrets, abîmes, folie, amour, pertes... Et pourtant que de partage dans cette grande famille... mais que de non-dits !
Pensée à l'une de mes meilleures amies : F.
J'ai beaucoup pensé à elle en lisant ce livre. Mon amie a beaucoup de points communs avec Lucile, cela au niveau pathologique et parcours. Par pudeur et respect, je n'en dirais pas plus.
Ce livre est très agréable à lire, j'aime le style de Delphine de Vigan. Un livre courageux.
Lorsque je sors d'un bon film au cinéma, je dis parfois 'Ce film fait aimer le cinéma', je dirais pareil de ce livre qui me fait aimer les livres...
J'ai passé vraiment de très bon moments à le lire, j'ai aimé la manière dont est construite l'histoire, sous forme d'enquête, d'investigation. Dur de vous parler de ce livre, je n'aimerais pas trop vous en dire et en gâcher l'intrigue.
Tout le long du roman : Ombres et lumières, Amours et Haines, Cruauté et Bonté, Désespoirs et Bonheurs, Amitiés et Trahisons... Daniel dans la lumière et Julian dans l'ombre... Et pourtant, si liés
l'un à l'autre. Dans un climat de terreur, cachés ou en fuite... En quête de sécurité, Julian, Nuria, Pénélope, Béa, Daniel, Fermin, Miquel... En quête de vengeance, Jorge, Fumero, Thomas, Coubert... Les personnages se cherchent, se trouvent et se perdent...
Une ambiance 'gothique', brumeuse... Peuplée d'êtres à la recherche du bonheur - même s'il est trop tard pour certains... La perte, la haine, le desespoir et la vengeance peuvent faire sombrer une âme, le Diable n'est pas si loin...
Des amitées fortes, des Amours impossibles... L'histoire de Julian Carax, victime des non-dits, de la jalousie et de la perversité et de Daniel, naîf, innocent, en quête de lui même, qui découvre l'amour et la violence...
Les derniers châpitres, je les ai dévorés, ils apportent toute la lumière et la part d'ombre de la vie de Julian Carax... Et de Daniel... La fin est surprenante !
J'ai appréciée cette lecture, livre agréable à lire de part son format (presque un poche, un peu plus grand seulement), ses pages très blanches et son écriture fluide.
Entre "C'est pas le pied !" de Melena Moser et ce roman, je suis en plein dans les fantômes/anges-gardien, ces personnes mortes qui veillent sur les vivants. Ils sont attachants dans leur quête du meilleur, intéressants car ils mettent en lumière les parties obscures, ils essayent de guider ceux qu'ils aiment.
Dans ce roman, , elle-même, nous suivons son parcours initiatique d'ange-gardien, Nandita (nan) la guidant,
elle découvre peu à peu son rôle et les limites de celui-ci, au fil de ses rencontres avec d'autres anges-gardiens, humains et démons, elle change et comprend peu à peu sa vie, ses actes, ses choix et leurs conséquences.
Cette femme m'a émue, son désir d'influer sur sa vie, sur la vie des autres, de changer les mauvaises choses, découvrant les zones d'ombres de son existence, apprenant à s'aimer et à se protéger ... La tâche n'est pas facile car elle doit revivre les pires moments de sa vie : les maltraitances de son enfance, son alcoolisme, sa séparation... Changer les choses, au risque de se perdre et de perdre les gens qui l'aiment et qu'elle aime ?
Une jolie histoire. Ce livre m'a émue.