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Si l'on demandait aux lecteurs de La fortune de Sila de donner deux termes pour qualifier le quatrième opus de Fabrice Humbert, il est fort à parier que c'est deux mots seraient argent et lâcheté. C'est en effet autour de ces deux thèmes qui sont dans ce roman intrinsèquement liés, que Humbert déroule cette saisissante étude de notre société contemporaine gangrénée par l'ultracapitalisme.
La Fortune de Sila débute par une courte scène inaugurale, d'une simplicité presque banale, et c'est qui la rend aussi effrayante : dans la salle d'un restaurant huppé de la capitale
française un jeune serveur immigré est violemment frappé par le père d'un enfant qui n'a pas accepté que le serveur raccompagne l'enfant à sa table afin que ce dernier ne perturbe pas le service. Plusieurs personnes sont spectateurs de cette scène, mais aucun ne va - chacun pour ses propres raisons, mais retenu par une attitude commune : la lâcheté - intervenir ou s'opposer. Et de ces spectateurs involontaires , Humbert va faire les protagonistes de son roman, de cette fresque sur notre monde en pleine déliquescence.
Si la lecture de ce roman peut parfois être ardue, exigeante, elle n'en demeure pas moins particulièrement intéressante. La plume didactique, sans jamais être professorale .. La suite sur WWW.meellylit.com
Certains livres vous transportent dans un tout autre monde, une tout autre atmosphère, et vous impose presque leur univers sans que vous n'ayez aucune prise sur eux. C'est exactement ce que j'ai ressenti après avoir tourné quelques pages de ce très joli conte. Car c'est bien un conte poétique et humaniste que nous livre Vaikom Muhammad Basheer, l'un des écrivains indiens contemporains les plus connus et les plus doués de sa génération. Dès les premières lignes, le récit s'est imposé à moi sous la forme d'un théâtre d'ombres chinoises, à la façon de "Princes et Princesses" de
Michel Ocelo, certes "Grand-père avait un éléphant" ne se situe pas à la même époque et ne parle pas de princesses, mais c'est pourtant sous forme de théâtre d'ombres chinoises que j'ai imaginé et visualisé toutes les scènes de ce petit bijou.
Grand-père avait un éléphant relate avec beaucoup de charme non dénué d'une certaine dose d'humour, la vie de Kounnioupattoumma, cette jeune Indienne fille de notable musulman qui n'a aucun but dans la vie mise à part celui d'épouser un mari qui lui sera désigné. Mais pour sa mère, issue d'une grande lignée, aucun prétendant n'est digne de la petite-fille de celui qui avait un éléphant. C'est avec beaucoup de subtilité que l'auteur annonce le déclin et la chute de la famille, lorsque le père de la jeune musulmane, un nanti très respecté par ses pairs est ruiné suite à un procès fratricide et que la famille désargentée doit se résoudre à s'installer en périphérie de la ville. Et la façon dont la jeune Kounnioupattoumma ouvre les yeux, sur ce qu'est le quotidien des la plupart des Indiens fait figure de petit électrochoc, dans le monde jusqu'ici quelque peu édulcoré de la jeune musulmane.
Tout au long de ce magnifique et court récit, le lecteur est porté par l'humanité et la beauté qui se dégage des mots de Vaikom Muhammad Basheer. Si l'un des buts avoués de l'auteur est d'ouvrir les yeux de ces lecteurs, et de dénoncer l'obscurantisme et le communautarisme exacerbés dans certaines parties de l'Inde, Vaikom Muhammad Basheer utilise des mots teintés de poésie et d'humour sans jamais heurter son lecteur. À chaque page, le lecteur sent derrière.. la suite sur WWW.meellylit.com
Amour, c'est le patronyme qu'a choisi de porter le père d'Élise, pour gommer tout ce qui le rattachait à la terre qui l'a vu naître: l'Algérie. Un joli nom pour tenter d'oublier la blessure laisser par l'exil, l'expatriation, mais aussi et surtout la terrible perte d'un père qu'il aura peu connu.
Mais c'est bien de désamour - ce sentiment si froid, cette cessation de l'amour - dont est empreinte la relation qui unit Élise et son père. Pourtant, lorsque ce père-tyran qui a régné en maitre sur toute une famille - cet homme qui a su si mal aimer ses enfants (mais est-il facile
d'aimer la chair de sa chair , lorsque l'on a trop peu reçu l'amour d'un père mort trop tôt ?) - convoque Élise et lui demande de venir le rejoindre dans sa retraite à Marrakech, elle obtempère comme lorsqu'elle était enfant. Sans réfléchir, mue par une volonté presque extérieure à elle-même, elle va quitter Paris, alors même que le couple qu'elle forme avec Simon le père de ses enfants est au bord de la rupture.
C'est au volant de la vieille R5 verte de sa mère qui fait presque figure de ventre maternel, de cocon, qu'Élise va entreprendre ce voyage quasi initiatique, voyage qui va l'a révéler à elle-même. Au fil de ce road trip, accompagnée par la musique délivrée par cette vieille cassette souvenir de ses premières relations d'amour adolescentes, afflue à la mémoire de la jeune femme tous les souvenirs d'une enfance et d'une adolescence blessée et déçue, par les gestes, les paroles et les actes posés ou mal posés par un père, qui est devenu pour elle un véritable étranger. À mesure qu'Élise avale les kilomètres, et que la vielle R5 émet des signes de faiblesse - comme pour mieux lui ... La suite sur www.meellylit.com
Il est des livres qui vous marquent, qui vous touchent alors que vous ne les attendiez pas. "L'atelier des miracles", cet atelier dans lequel sont réparés les âmes et les parcours d'hommes et de femmes en difficulté, fait partie de ceux-là. Il est vrai que ma libraire préférée m'en avait dit le plus grand bien (que dis-je, elle avait même été dithyrambique ! ), et j'ai toute confiance en cette merveilleuse passeuse de livres... mais parfois la rencontre ne se produit pas. Heureusement ici, tel ne fût pas le cas.
Ce roman est une véritable pépite, un roman-doudou dans lequel
l'auteur vous prend la main dès les premières lignes pour ne la lâcher qu'aux tout derniers mots. Comment ne pas tomber sous le charme de ces trois personnages, Millie (j'étais vraiment destinée à lire ce roman au minimum pour ce prénom), Monsieur Mike et Mariette, des personnes comme vous et moi qui rencontrent des difficultés dans leur existence et qui vont être pris en charge par Jean et son atelier pour les remettre sur les rails de leur vie.
La magie fonctionne grâce au talent de Valérie Tong Cuong qui, de son écriture quasi cinématographique, décrit avec une extrême justesse la psychologie et les maux de personnages si humains, si attachants. La mécanique d'écriture est tellement précise, que l'on remarque à peine les changements lexicaux et grammaticaux que l'auteur opère en fonction des personnages qu'elle fait intervenir. Pourtant, ce sont aussi ces petits détails qui donnent empreinte, force et justesse au récit. Je doit l'avouer, je suis tombée sous le charme de la verve et de la gouaille de Mr Mike, il y a presque du Audiard dans ses tirades si colorées.
Ce roman choral est écrit avec beaucoup de profondeur et d'humanité, à chaque ligne le lecteur y ... la suite sur www.meellylit.com
Lorsque l'on plonge dans "Freedom", on s'immerge dans plus de 750 pages d'une formidable comédie humaine, d'un magnifique roman familial qui balaye la vie de trois générations d'une famille américaine et de l'histoire des États Unis.
Certes, ce roman est dense, l'auteur prend son temps pour asseoir les personnages principaux, ainsi que ceux qui gravitent autour d'eux, mais ils laissent à ces protagonistes toute latitude pour prendre corps et âme. Car l'une des qualités de Franzen est d'apporter un soin particulier à la psychologie de ceux qui vont écrire son roman, et aux relations
qui vont se nouer et se dénouer entre ses héros. Jonathan Franzen n'a pas son pareil pour décrire avec justesse les rapports humains qui se délitent, les mensonges et les faux-semblants, et les trahisons qui agitent toutes relations humaines.
Que ces rapports soient amoureux, maritaux, amicaux ou filiaux, c'est une véritable comédie qui se déroule sous les yeux du lecteur. Une comédie dramatique dans laquelle chacun joue sa partition face à l'Autre pour exister, même un tant soit peu. Ce qui est troublant dans cet intense roman, c'est cette impression lancinante - et sûrement souhaitée par l'auteur- que chaque personnage a tout pour être heureux. Il suffirait qu'ils se penchent un peu pour saisir le bonheur qui est au ... la suite sur WWW.meellylit.com
Rogelia Guedea s'inspire d'un fait divers réel qui a eu lieu à Colima, la ville même dans laquelle il situe l'intrigue du roman. Un serial killer avait alors défrayé la chronique en assassinant sauvagement plusieurs membres de la communauté homosexuelle. L'affaire fit grand bruit lorsque le frère du gouverneur d'État fut lui-même retrouvé assassiné dans les mêmes conditions. Rogela Guedea s'empare de ce fait divers pour dépeindre sans concession la société mexicaine contemporaine. Une société en pleine déliquescence dans laquelle, la violence, le trafic de drogue et la corruption
font la loi. Lorsque Guedea fait intervenir une sombre affaire de pédophilie dans le récit, le lecteur n'est pas loin de penser que l'auteur en fait un peu trop et que toutes ces horreurs accumulées décrédibilisent quelque peu l'essence de cette histoire. Mais la fiction de Guedea - ancien fonctionnaire fédéral Méxicain- n'est que le reflets d'affaires réelles qu'il a eu à traiter dans l'exercice de son ancienne fonction.
Ce livre coup-de-poing est âpre, son style est direct, parfois même hypnotique et lancinant, notamment lorsque l'un des protagonistes du roman - le Japonais- répète comme une litanie certains mots, certaines phrases jusqu'à plus soif. Si ce livre s'inscrit dans la mouvance de la littérature mexicaine contemporaine qui dénonce le mal qui la ronge : le narco-trafic, il tire néanmoins son épingle du jeu grâce à sa construction narrative intéressante puisqu'il mêle au récit des comptes rendus d'audition et de rapports de police. En outre, l'alternance entre le langage cru de la rue et les nombreuses métaphores utilisées pour évoquer la violence voire la cruauté donne énormément d'épaisseur à "41". Si le propos est souvent bourré de testostérones, et met quelque peu à mal la figure féminine et notamment maternelle, il ne fait que.. La suite sur www.meellylit.com
Hypnotisée, tremblante, émue, éprouvée, charmée, désorientée... Voici les différents états (et cette liste est loin d'être exhaustive) dans lesquels je me suis trouvée à la lecture de ce livre. Le jeu des ombres est mon premier Erdrich, pour certains c'est le meilleur roman de cette écrivaine américaine. Je n'ai pas de points de comparaison, mais ce livre est pour moi un véritable choc littéraire.Rarement, j'ai été aussi agréablement émotionnellement malmenée par un roman.
Dans "Le jeu des ombres », Louise Erdrich décrit le quotidien d'un couple en déliquescence
avec une justesse presque effrayante tant elle peut rappeler au lecteur une épreuve qu'il a lui-même vécu ou qu'il expérimente au moment de la lecture de ce livre. La prise sur le réel du réel est bouleversante presque inquiétante, elle fait résonnance, peut être parce que ce moment de vie évoquée par Erdrich est une expérience quasi universelle.
De son écriture presque chirurgicale, qui agrippe le lecteur, l'auteur brosse la vie de ce couple amérindien, Gil et Irene, ces deux êtres dont le destin est enchevêtré et qui finissent par se trahir, se haïr, mais ne parviennent pas à se quitter malgré le désir d'Irene de reprendre sa liberté. Irene veut rompre cette relation presque malsaine teintée de violence, de possessivité... La suite sur www.meellylit.com
Comment sortir indemne d'un tel livre ? "Lignes de faille" est de ces récits qui vous remuent, parce qu'ils touchent à l'intime, parce qu'il s'agit l'histoire d'une famille, d'une lignée, et que nous faisons tous partie d'une famille, nous sommes tous issus d'une lignée. Dans cette histoire construite à rebours Nancy Huston brosse de son écriture solaire et fluide le destin de cette famille. Chacun le sait, l'auteure est une grande écrivaine qui manie le poids des mots avec une dextérité stupéfiante. Elle réitère ici, l'exploit stylistique en renouvelant le style langagier à chaque
personnage à qui elle prête vie. Mais, si le style est primordial dans un récit, il n'en est qu'une constante.
"Lignes de faille" trouve sa force dans les thèmes abordés dans ce roman choral. Arrêtons-nous d'abord sur la seule similitude - mis à part leur lien de parenté- entre ces enfants : leur âge. Ils ont tous six ans. L'âge qu'avait la petite Nancy lorsque ses parents se sont séparés et qu'elle a été confiée à la garde de son père, qui l'emmènera vivre quelques mois en Allemagne. Le lecteur lorsqu'il connaît ce détail, peut presque faire le lien, peut être rapide entre cet évènement, et le fait que l'auteure ait décidé de raconter des évènements marquants de la vie de ses personnages dans l'année de leur 6 ans.
Un des thèmes centraux de ce roman est la transmission : le propre même d'une famille est de transmettre aux générations futures ses propres valeurs, parfois même ses idéaux. Ainsi, par le biais de ce qu'on leur a transmis, chaque individu de cette lignée va transmettre à la génération qui suit ce que lui même a reçu en le transformant par le prisme de sa propre expérience. Kristina-Erra va transmettre de manière presque inconsciente ce qu'elle a vécu des horreurs de la guerre, Sadie mettra quant à elle un point d'honneur à transmettre à son fils la langue juive, quant à Randall il va instiller dans l'esprit de son fils le goût de la violence, de guerre et de la haine raciale. Nancy Huston touche ici un point capital, que ... la suite sur http://www.meellylit.com
Ce premier roman de Gabriel Rolon un psychanalyste très connu en Argentine est un véritable ovni. Situé à mi-chemin entre le roman et le thriller, il se démarque de tout ce que j'ai pu lire auparavant. Ne cherchez pas un page-turner, des rebondissements à toutes les pages, car ici l'intrigue, même si elle est rudement bien ficelée demeure pour moi presque secondaire. J'ai été littéralement envoutée par Pablo le psychanalyste au centre de cette histoire. Si comme moi vous avez toujours eu envie de savoir ce qui se passait dans la tête d'un thérapeute lorsqu'il analyse un patient,
ce livre est pour vous.
Porté par un style précis, incisif et percutant, ce récit vous ouvre grand la porte sur l'esprit du psychanalyste lorsque celui-ci écoute et observe un patient. Ainsi, le lecteur peut réellement toucher du doigt ce qu'est la psychanalyse, quels en sont les mécanismes et comment elle peut soigner l'analysé et lui permettre de trouver le chemin de la compréhension de son être. Puisqu'il est question de psychanalyse, vous vous en doutez bien, il est aussi question d'angoisse et de névroses, voire de pathologies . Gabriel Rolon dissèque ici le comportement de bourreaux pervers aidés par la complicité passive, voire active, de leurs entourages, et des conséquences de leurs actes sur des enfants dont la personnalité n'est pas encore totalement structurée. Mais il est aussi question de vérité dans "La maison des belles personnes", le propre du psychanalyste est en effet d'aider son patient à trouver sa propre vérité, et tout au long de ce récit, Pablo n'aura de cesse de faire voler en éclat les faux-semblants pour qu'enfin la vérité se fasse jour, et qu'elle permette à cette fratrie rongée par les maux de leurs parents de se libérer enfin de ce qui les étouffe et les fait vivre dans une angoisse permanente. Ce roman évoque, il est vrai, une histoire difficile, mais, jamais Gabriel Rolon ne place son lecteur en position de voyeur, rien n'est gratuit dans ce roman sombre, mais passionnant. Ce roman est rude, mais également hautement instructif. Gabriel Rolon réussit l'exploit de mettre en mots des sentiments qu'il nous est souvent difficile d'exprimer, d'expliquer mais qui nous ont tous un jour ou l'autre traversés : la peur, l'angoisse, la culpabilité. Le lecteur est parfois troublé lorsqu'il comprend pourquoi et comment de tels sentiments peuvent se faire jour en lui. "La maison des belles personnes" est un livre trompeur, plus que de l'histoire des Vanussi, il nous parle de ce que nous avons de plus intime : notre personnalité et comment celle-ci s'est construite.
Tout ce que je suis
Partout dans le monde, à chaque fois qu'un homme, qu'un groupe, qu'une idéologie a pris le contrôle d'un état, d'un peuple, pour imposer des dogmes, priver une population de ses libertés ; des voix - parfois seulement quelques voix- ont tenté de se faire entendre pour éveiller les consciences,avec l'espoir d'empêcher un pays tout entier de se retrouver placer sous le joug de quelques despotes souvent proches de la folie. Ce fut le cas de certains Allemands qui ont, avec les maigres moyens dont ils disposaient, essayé d'alerter leurs compatriotes, mais aussi les pays voisins de la montée du nazisme et du danger que tout un peuple, toute une nation, tout un continent encourait.
À travers deux voix, celle de Ruth qui préfigure le présent et celle de Ernst Toller qui vient du passé, Anna Funder l'auteur de Tout ce que je suis, évoque de manière passionnante le destin de quatre jeunes berlinois engagés contre la montée du nazisme : celui de Ruth une jeune femme docteur es lettres, de sa cousine Dora une femme passionnée et jusqu'au-boutiste lorsqu'il s'agit de défendre ses opinions, de Ernst Toller le poète mondialement connu figure de proue du socialisme allemand, et de Hans un journaliste engagé qui n'hésite pas à commettre plusieurs pamphlets contre Hitler et consorts. Contraints de quitter l'Allemagne pour protéger leur vie, ces exilés n'auront de cesse de dénoncer, qu'ils soient en France, en Angleterre ou aux États-Unis les exactions commises par le pouvoir en place, quittent à mettre en péril leurs propres vies.
Le roman d'Anna Funder à la fois roman historique, d'amour, et d'espionnage est véritablement passionnant. Certes, la construction narrative particulière (une double narration, et donc des temps différents), et une intrigue qui prend son temps pour s'installer peuvent au prime abord dérouter le lecteur. Mais si ce dernier persiste, accepte que l'auteur distille lentement l'essence de la psychologie de ses personnages et les faits historiques auxquels ils vont assister, il est largement récompensé de sa patience. Tout ce que je suis est un livre important en ce qu'il relate un pan de l'histoire peu dévoilé : des Allemands se sont élevés contre la montée du nazisme, certains n'y ont pas survécu. Ce livre participe au devoir de mémoire, mais il évoque aussi de manière magistrale les sentiments qui animaient Dora, Ruth et leurs compagnons: la passion, l'engagement viscéral contre le nazisme, mais aussi l'amour, la trahison et la haine.
L'auteur décrit également avec un réalisme surprenant les conditions de vie de ses exilés forcés, leur sentiment de culpabilité permanente engendré par l'impression d'avoir abandonné leurs pays, leur angoisse pour ceux qui n'avaient pas pu ou pas voulu fuir l'Allemagne et leur volonté inextinguible de dénoncer ce qui allait bientôt bouleverser la face du monde.
Tout ce que je suis est un roman au dénouement bouleversant, un roman à découvrir ne serait-ce que pour ne jamais oublier...