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ANNA BERNARDI n'a pas encore complété son profil
Trois historiettes de femmes africaines émigrées écrites dans un style peu soigné.
Le prix Goncourt est tombé bien bas.
Première histoire : Norah.
Un père Sénégalais, une mère parisienne, un petit frère, Sony.
Le père a tué sa jeune épouse africaine et Sony qui était son amant s'est accusé du meurtre. Norah, avocate, est venu voir son père sans savoir que c'était pour assurer la défense de son frère…
Deuxième histoire : Fanta.
Fanta, Sénégalaise cultivée, a épousé Rudy qui la trompe et s'accuse de "l'avoir attirée ici" (en France.
Une histoire simple découpée
de façon bizarre.
Troisième histoire : Khady Demba.
Jeune Sénégalaise qui tente d'émigrer clandestinement vers la France et finit, percluse de maladies vénériennes, dans une tentative de passage de masse vers l'Espagne.
Le Voyage d'Augustin Houssard - Tome 1 : Djemmaa.
La notice en quatrième de couverture constitue une bonne analyse de l'ouvrage.
"Djemmaa" est un Roman très bien marié avec l'Histoire, agréable et prenant à lire (je l'ai lu en deux jours et la lecture n'est pas ma seule occupation, loin de là).
L'auteur intègre avec talent un héros imaginaire des plus intéressants (il m'a littéralement séduite) dans une page d'histoire dont j'ai pu vérifier l'authenticité, et corriger par la même occasion quelques-unes de mes connaissances acquises de longue date, connaissances que je considérais
comme assurées et dont je me suis aperçue qu'elles étaient tout à fait erronées.
Un livre qui, toutefois, ne saurait plaire à qui manque de culture historique, à qui est a priori hostile à la colonisation, à qui n'apprécie pas le récit épique.
Ce livre est annoncé comme un "Tome 1"… J'espère que le "Tome 2" ne se fera pas trop attendre, impatiente que je suis de lire la suite de ce "Voyage".
Un bon livre qui aurait pu aller plus loin
Chronique d'une "famille" du sud de l'Italie de la fin du 19e siècle à la fin du 20e siècle (la première année mentionnées est 1875, la dernière est 1980), sur les thèmes du "clan" familial, de l'attachement viscéral à la terre natale, la survivance de mentalités ancestrales dans un monde moderne standardisé.
Un beau roman de 250 pages en dix chapitres auquel je reproche sa brièveté car il y avait là matière à écrire une "saga" en au moins trois volumes :
1 - Au temps du curé Don Giorgio Zampanelli (curé de Montepuccio durant au moins 68 ans si l'on fait le calcul, c'est très long mais pas impossible) : l'histoire de Rocco Mascalzone-Biscotti qui fonde le "clan" en prenant le nom de "Scorta", né en quelque sorte comme lui par "génération spontanée"… Rocco est né d'un viol, son père a été lapidé dans l'heure et sa mère est décédée peu après sa naissance, "Son père avait été un vaurien […] lui fut un véritable brigand" (Chapitre 2).
2 - Au temps du curé don Carlo Bozzoni, "le Milanais" : la tentative d'émigration manquée aux Etats-Unis des trois enfants de Rocco qui ne reçoivent rien en héritage à la mort de leur père (1928) et s'embarquent sur un paquebot fait pour "emmener les crève-la-faim d'un point à l'autre du globe" (Chapitre 3) ; suivie de leur retour au pays marqué par leur conflit avec le nouveau curé - "Vous êtes un rat qui se cache sous une soutane" (Chapitre 4) - et la mort terrible de ce dernier.
3 - Au temps du curé don Salvatore, "le Calabrais" : la constitution des quatre familles du clan "Scorta" (les trois enfants de Rocco auquel s'ajoute Raffaele, leur "frère" par son action à leur retour d'Amérique), leurs activités dans le petit commerce.