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A l'heure du bilan des crises économiques et sociales, la fameuse collection de "ceux qui marchent contre le vent" de la maison d'édition Indigène (Indignez-vous ! de S. Hessel) nous propose ce recueil d'extraits des Manuscrits de Marx de 1844. Se trouvent ainsi rassemblés quelques passages prophétiques autour du thème de l'aliénation à travers l'argent devenu "but unique".
Face à la révolution industrielle européénne du XIXème siècle et la naissance du capitalisme, le jeune Marx y expose les concepts de son idéologie avec vigueur et clarté, se rendant singulièrement accessible.
Ce
petit format constitue tout autant un moyen de s'introduire à la pensée du théoricien du Capital que d'aiguiser son regard sur l'actualité économique et politique. En un mot : efficace !
Chevillard, drôle d’écrivain et écrivain talentueux que l'on connaît mieux pour son travail dans la littérature "vieillesse" donne à la littérature jeunesse un bestiaire savoureux et original. Prenant à la lettre l'esprit imagination débordante d'Agathe et de ses animaux de compagnie, il signe une œuvre amusante et ludique où l'on se prend à distinguer le vrai du faux, la part de l'imagination et des mots. Car quel meilleur prétexte pour cet auteur prolixe et fantasque de disserter à foison sur cette lucidité enfantine qui se veut subjective et fait le choix d'animaux de compagnie
des plus étranges et des plus hétéroclites. Ils ne collent pas vraiment à la réalité mais peuvent donner matière à écrire et rectifier un peu les choses. Frédéric Rébéna, l'illustrateur est à la hauteur du jeu en proposant des planches où les multiples représentations pourraient être le résultat de multiples perceptions. Un album original et hors norme
Dès 5 ans
Il y avait pourtant tout dans ce texte, l'écriture, la composition, tout mais il y manque une chose essentielle : une âme. C'est rageant !
Les éditions du Rouergue fête leur 20 ans !
"À chaque grand événement l'homme a toujours planté un arbre..."
Je n'imaginais pas autant de variétés d'arbres et que l'imagination à l'appui de mots latins fort délirants puissent permettre l'inventaire d'une forêt aussi fantastique et merveilleuse. On y trouve même des saules rieurs dit Hilarius, des arbres qui suivent leurs racines. On ne parle même pas du Sylva Vartanus, je vous laisse vous faire une image, comme celle de l'arbre à moustaches. Le tout est fait la plupart du temps au crayon de couleur. Après cette lecture votre connaissance
des arbres aura très significativement augmenté et vous pourrez peut-être vous laisser aller à votre imagination en famille, grand comme petit, prenant la chose à la lettre ou essayer de se représenter le mot et la chose, de représenter beaucoup de choses en arbre. Notre imagination est une forêt très dense et y pousse par association d'idées et d'images, les choses les plus étonnantes ! C'est souvent le mot qui cache la forêt.
Dès 5/6 ans
http://foretwood.tumblr.com/post/45420870987/le-rouergue-jeunesse-fete-ses-20-ans
Sarbacane fête ses dix ans !!
Ti boudin, il a l'impression de s'être trompé d'histoire : "il était une fois dans un merveilleux royaume un prince charmant..." On a beau recommencer l'histoire, il a du mal à incarner le personnage. Même si comme tout valeureux chevalier, il a aussi une princesse, une olive verte. On a du mal à l'embrasser sur le nez Ti Boudin...
De 4 à 104 ans
Si notre magnifique chaîne du livre venait à dérailler, je reprendrais ce malicieux livre de Paul Fournel. Qu'est-ce que nous raconte en effet ce subtil livre encodé en nous racontant la dernière fronde d'un éditeur "traditionnel" qu'on pousse petit à petit vers la sortie en lui faisant présent par une stagiaire d'une liseuse ? Notre homme se familiarise avec l'objet, le domestique à son métier, mesure le changement et sa portée et organise la résistance en mobilisant les forces vives de stagiaires juste exploités. De manière subtile et amusante ce livre dit tant du métier d'éditeur
qu'au fil du temps on a cru appréhender. Il n'y a pas tant de secrets à dévoiler mais la pate d'un métier à écrire. Comme nous, il ne lit plus vraiment depuis longtemps. Fantôme du lecteur qu'il fut, il reconnait aussi sa faute dans le fait de ne plus vendre de livre. Paul Fournel remet par un malin retournement l'oulipo dans les tuyaux et il contourne l'obstacle alors que nos professions sont dans l'expectative technologique et le silence du chiffre. Il ne manquerait plus que libraires et éditeurs, passeurs de liberté rendent les armes sans une dernière malice ou une dernière pirouette... Une respiration pleine d'esprit et de drôlerie dans notre monde en pleine mutation ("l'édition littéraire n'a jamais été vraiment en crise, elle est crise") avec en prime l'adresse de quelques fantastiques librairies qui vendent encore des livres.
"Et là, j'ai craché à ses pieds et je suis partie dans la direction de mon berger. Parce que j'étais, moi, dans la Foi, la Vie, la Lumière et la Vérité."
Mais qu’est-ce qu’elle a pris Gavalda !? Oh la la ! Et son éditeur qui met le max sur la couv. (l’entrevoir avant la parution du livre était déjà très stimulant, intriguant…) Et bien, elle s’est lâchée Anna Gavalda, voilà ! Et c’est trop bon et très bien, enfin quelqu'un qui réagit ! Sans doute que comme moi, elle était très mal à l’aise au printemps dernier quand tout le monde hurlait au loup et en meute
organisée. Et du coup ça donne ce petit livre délirant, nourri bien sur de bien d’autres choses, humour et talent entre autre. D’abord redescendre au fond du trou et en appeler à sa bonne étoile ? Cette foutue bonne étoile, prenez bien sur la plus petite, la XXS et ne vous méprenez pas, on sait qu’elle est morte quand même depuis longtemps. On a beau venir d’un trou encore plus merdique, on sait toujours le minimum pour continuer à survivre. Et puis quand la vie vous a fait un jour le cadeau de l’amitié, on ne peut que chercher un truc même stupide comme la bonne étoile pour expliquer ce miracle et ne plus la perdre. Après, il s’agit bien sur de ne jamais l’éloigner pour ne plus jamais revenir en arrière complètement. Et entre Billie Djinn et Laurent Mumu, c’est l’amitié pour la vie, l’amitié éternelle, alors, dans la galère ou tout le long du calvaire si revient la misère, il faut raconter les trois premières saisons du miracle et s’accrocher à sa bonne étoile, seule témoin de tant d’adversité et de révélations. Gavalda + Musset = Franck + Billy = Amitié éternelle. Parce qu’avant la révolution Kechua, il y a la vie, et, les pestiférés ont la parole, qu’ils soient de tout bord et de tout genre confondus. La parole est au délire donc puisqu’on est en plein délire. Billie est comme un récit de vie, le talent en plus, dans une langue incarnée, verte et bien pendue (qui j’espère pourra aussi déplaire mais pour les vrais amis peu importe). Billie est une fable, un cadeau, un Miracle comme seul peut parfois en faire la vie ou la librairie. Anna Gavalda a eu aussi l'impression de bronzer dans le noir et d'avoir vu la vierge... Moi aussi, ça tombe bien ! Bravo Anna Gavalda ! Elle a bien compris qu'ailleurs parfois la langue était plus verte et qu'on ne badine pas avec l'amitié comme avec l'amour... eu qu'aux enragés, il fallait continuer de donner la pâté. A offrir à vos amis, les vrai(e)s, pour toujours, pour garder la flamme envers et contre tout !
Depuis "L'obéissance", François Sureau est passé maître du récit. Comment en une soixantaine de page ramasser ce qui fait le sens d'une vie, ce qui en aura fait la colonne vertébrale, voilà toute la puissance d'un livre si concentré. D'abord étudier le droit et puis appartenir aux hommes de lois, donner les noms propres de ceux qui du côté de la barre ont toujours rendu justice, en faire le portrait et en amener le contexte. Ne rien négliger, être précis. Dire les limites de cette même justice et dire comment un homme peut parfois devenir le compagnon d'une vie, une puissance invisible qui toujours vous rappellera au courage et au sens du devoir quitte à lui rendre visite encore et longtemps après sur le chemin des morts même si vous n'avez jamais été le plus courageux des hommes. Un récit initiatique qui achoppe sur une matière sérieuse, le droit et son exercice, la justice.
« Je m’en vais vous raconter la fable du chat, du chien et de l’homme ». Mais la vraie pas l'anthropomorphique, d’où viennent ces deux animaux domestiques –le chat et le chien- et en quoi ils diffèrent de leurs ancêtres ? Tous les trois avec nous à l’origine des prédateurs... « Entrons donc dans le monde sauvage des animaux domestiques et de leur maître, avec l’idée d’éclairer le présent par le passé »...
Tout public
L'histoire sans fin
L'histoire sans fin ne s'arrête jamais car elle conjugue l'effet dépression (très proche de l'effet papillon) et l'effet de surprise. C'est un peu l'histoire de tous les jours avec des grands qui se défoulent sur plus petits et cette une histoire qui se poursuit un peu dans la nuit pour ceux qui ont eu la chance de quitter ce cercle infernal... Une histoire drôle pour les enfants mais aussi pour les parents... Dès 4 ans