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Je me suis penchée sur ce livre essentiellement pour des raisons personnelles et par curiosité. Je pars aussi du principe qu’être renseigné, avoir accès aux informations essentielles est une chance aussi je ne la laisse que rarement passer.
J’ai tout de suite accroché à la présentation de ce livre qui se veut vulgarisateur, mais assez complet tout de même.
Pour rendre ses propos ludiques, accessibles à tous, l’auteur recourt à une mascotte (Léon le squelette) qui est des plus sympathiques, mais qui illustre aussi très bien les points abordés tout en les éclairant. Ceci
est particulièrement vrai lorsque Mélanie Veyrond nous propose, par exemple, quelques exercices pour soulager nos tensions, nos douleurs du quotidien. Le visuel, ça fonctionne.
L’humour est aussi un atout. Mélanie Veyrond ne s’en prive pas dans son écriture et elle a bien raison. Le sujet pourrait être ennuyeux voir carrément rasoir même s’il nous intéresse. Quand on manque de pédagogie, n’importe quel thème, matière ou point devient indigeste. Là non plus, rien à redire, c’est bien fait. On apprend, on comprend, on peut mettre en application à notre niveau et/ou demander de l’aide aux bonnes personnes.
A conseiller sans modération.
Chaque nouvel opus signé Amélie Nothomb est attendu à la maison car je n’en suis pas la seule et unique lectrice régulière. Mon mari s’est pris au jeu et il m’a même encore une fois devancé pour celui-ci. Heureusement, il ne m’avait rien dévoilé sinon il y aurait eu de sacrés représailles. Bref, là n’est pas le sujet qui nous préoccupe.
Est-il bon alors ce cru 2018 ?
Déjà, il repart sur une thématique déjà vu dans l’univers Nothomb : la famille. Ce sera pour servir une autre cause plus dévorante encore : la vengeance, la haine aussi.
On avait eu à ce propos
la haine avec le côté maternel l’an dernier, la voici côté paternel. Question de parité sans doute lol !
Plus qu’un simple roman, on est de nouveau dans la fable, le conte car dans le monde réel, les choses se passent différemment même si on n’est jamais au bout de nos surprises tant la nature humaine est fantasque. Il faut donc recevoir cet écrit pour ce qu’il est et pas pour ce qu’il n’est donc pas.
Le style est toujours ultra fluide, les mots, les phrases, pourtant très travaillés, recherchés, coulent comme l’eau vive d’une rivière rafraichissante. On s’y abreuve et jamais notre soif n’est étanchée car aucune lassitude.
On a notre lot de trouvailles surprenantes, cocasses, amusantes. C’est du Nothomb pur jus.
Mais j’avoue être restée sur ma faim en revanche et contrairement à mon mari qui l’a trouvé tout simplement brillant.
Je crois y avoir trouver trop de clins d’œil aux marottes d’Amélie, un sentiment de déjà lu même si, comme toujours, je n’ai pu m’arrêter de lire le texte offert. On ne se lasse pas des bons petits plats, c’est le cas aussi pour les écrits signés Nothomb.
Reste que je n’ai pas été assez surprise par l’intrigue (le point faible à mon sens, même si c’est très ingénieux) pour que ce cru 2018 reste dans mes favoris. Celui de l’an dernier était autrement plus fort.
Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire un titre signé François Bégaudeau alors que j’ai souvent vu des articles sur ses romans. Je l’ai vu aussi à « La Grande Librairie » de mémoire, mais point de passage à l’acte, il y a toujours tant à lire. Donc quand j’ai vu passer cette opportunité pour la rentrée littéraire de 2018, j’ai un peu sauté dessus.
J’ai cru me casser les dents lors des premières pages. C’était assez lourd et j’ai eu quelques craintes. L’écriture m’a paru très ambitieuse, trop même. J’étais prête pour de la littérature, mais
pas comme cela. Désagréable sensation de douche froide qui heureusement n’a pas duré.
Petit à petit, je suis rentrée dans l’histoire que l’auteur voulait me narrer. J’ai reconnu des faits, une sérieuse impression de déjà vu est née, mais impossible de remettre les véritables noms en place. Légèrement frustrant, mais cela n’est guère important. C’est mon côté légèrement (complètement) maniaque.
J’ai pris mes marques avec les divers protagonistes. Certains ne m’ont pas intéressé plus que cela, enfin disons que je n’étais pas attirée vers eux. C’est comme dans la vie réelle. Vous êtes assez naturellement tourné vers des personnalités, des genres qui vous plaisent, fascinent, intriguent, aimantent… et d’autres au contraire ne vous correspondent pas. Certes, en faisant un pas en avant plutôt qu’en arrière, possible que les choses changent, évoluent, mais soyons honnête, on le fait rarement pour de bonnes et aussi de mauvaises raisons.
Sinon pour en revenir aux protagonistes de « En guerre », certains m’ont aussi plu (Romain, Louisa et Cristiano, les principaux en fait). J’ai apprécié les découvrir et pas seulement pour leurs qualités. Leurs défauts étaient souvent encore plus intéressants. Forcément cela nous renvoie un peu à nous et tout n’est pas joli-joli. Là encore, comme dans la vie bien réelle car l’écriture de François Bégaudeau est très réaliste, parfois presque trop. C’est presque plus un documentaire qu’une fiction.
Notre société, ses codes, son fonctionnement même absurde, tout y est avec des incursions dans le jeu des politiques, le monde économique, sa réalité qui broie tant de personnes car tout est forcément lié. Cela forme un tout où personne ne peut en sortir vraiment vainqueur. On y laisse obligatoirement des plumes, voir la vie.
Vraiment beaucoup de thématiques au final sont abordées et cette foison donne le tournis. Le style aussi de l’auteur ne facilite pas toujours les choses. C’est dense, cela ne s’arrête jamais encore et toujours comme l’existence. Même si on meurt, la Terre ne s’arrête pas de tourner pour autant.
Assurément ce roman n’est pas une comédie ou plutôt si, mais bien grinçante. L’existence n’est que comédie, jeu de dupes, d’influences, de pouvoir, d’ascendants jusqu’à ce que l’on quitte la partie, mais il y a toujours de nouveaux joueurs donc point encore de Game Over.
Cette lecture n’était pas pour moi en premier lieu, mais il n’est pas rare que nous échangions nos mangas avec ma fille cadette. Si nos goûts divergent régulièrement et c’est tant mieux car il en faut pour tout le monde ; le choix ne fait pas défaut non plus. Il arrive néanmoins que sur une bonne partie de nos lectures, on trouve une attirance commune pour certaines sagas et pour des motifs différents. Ce fut le cas pour ce premier volet de « L’atelier des sorciers ».
Graphiquement, j’ai trouvé cela bien fait, plaisant à l’œil, avec des décors et des protagonistes
bien pensés, qui nous projettent immédiatement dans ce monde où la magie est possible.
Certains trouveront qu’il y a des analogies avec l’univers d’Harry Potter, mais dès qu’il y a les notions d’apprentissage, de magie, de jeunes élèves, c’est forcément un peu le cas. J’avoue ne pas y avoir plus prêter attention que cela sinon on peut vraiment passer son temps à tout comparer et passer à côté d’histoires contenant des similitudes certes, mais aussi bien des différences et qui méritent plus que cette simple comparaison.
L’intrigue contient un peu de mystère, des liens entre des évènements et des personnages que l’on devine à peine, un peu d’humour, de la douceur, une pointe de cruauté, de la jalousie, de l’amitié, de la magie beaucoup, de la tristesse, de la joie… Bref beaucoup de choses qui laisse à penser que l’on va avoir de belles surprises.
Ayant acheté la version collector, je puis dire que le livret supplémentaire est de bonne facture et justifie les quelques euros que l’on donne en caisse. On y cerne mieux la genèse de la saga et comblera les futurs fans ou déjà les simples amateurs des coulisses de la création d’un manga.
Belle mise en bouche que ce premier volet et vivement la suite qui est sortie d’ailleurs.
c'est l'histoire de la vie
le cycle éternel
qu'un enfant béni, rend immortel
la ronde infinie
de ce cycle éternel
c'est l'histoire, l'histoire de la vie
Oui, ce sont bien les paroles du refrain de la chanson phare du film « Le roi lion » de Disney. Elles ont immédiatement refait surface dans mon esprit quand je me suis plongée dans les pages de ce roman de Gilbert Sinoué qui est coutumier de l’écriture de romans historiques et qui aborde particulièrement dans celui-ci LA grande question que chaque être vivant conscient se pose : La vie, la mort, pourquoi ?
De construction
assez classique pour les amateurs du genre ayant pour cadre les civilisations antiques, ce livre est plaisant à découvrir car s’il ne surprend pas, il rassure les habitués, il captive par ses recettes simples, mais efficaces tout son lectorat et reste très bien documenté et annoté par l’auteur pour les plus exigeants.
Evidemment, on reste dans la fiction et le légendaire pour beaucoup, mais le fond est vrai, tangible au possible et habilement recrée. Si l’écriture semble fluide et limpide, j’imagine que les mois de recherches, qui ont précédés l’écriture de ce livre, ont été très studieux voir laborieux. Jean d’Ormesson le disait très bien : « Il est très difficile d’écrire du facile à lire ».
Et puis, j’avoue que même lorsque l’auteur se permet des reconstructions peu plausibles, il arrive que lui-même se moque de son amour du romanesque dans les notes. On lui pardonne d’autant plus volontiers ces fantaisies qu’elles ne mettent point en péril toute la construction de l’intrigue, mais se concentrent sur de simples détails esthétiques.
Une lecture aisée et agréable, parfaite pour se détendre pas complètement idiot. C’est déjà beaucoup non ?
Bruncliffe, qui sert de décor principal pour cette intrigue, est dans le Yorkshire, mais cela pourrait tout aussi bien se trouver ailleurs sauf pour les paysages, je vous l’accorde. Reste que le côté petite bourgade où toutes les familles ont des liens entre elles, où tout se sait plus vite encore que n’importe quelle rumeur faisant le buzz sur le net, on en trouve partout, surtout dans nos campagnes. Le pub remplace avantageusement le café du coin. C’est parfait comme cadre pour ce type d’intrigue même si c’est du déjà vu et lu.
Idem pour le personnage comme Samson qui revient
au pays, mais qu’on n’accueille pas avec chaleur car tout le monde croit savoir que c’est un type pas correct alors que la vérité est sans doute plus simple et plus complexe à la fois. Il faut bien aussi un peu de mystère autour de certains protagonistes pour corser l’affaire. Après tout rien n’est jamais tout blanc ou tout noir dans la vie.
Globalement, ce premier tome est facile à lire, sans grande surprise. Aucune révolution que ce soit donc pour le genre lui-même, l’intrigue classique, le cadre, les protagonistes fort nombreux au demeurant, le style d’écriture. Si vous êtes un gros lecteur vous aurez même peut-être la sensation d’avoir déjà lu ce livre ou son petit frère, mais il n’est pas plus mauvais que ce dernier.
Pas de scènes gores ou de grands frissons, on reste sur une histoire gentillette avec des morts tout de même. C’est grand public, voir même drôle pour certains passages. On peut facilement se retrouver dans les travers des uns ou des autres. Ils ont tous des défauts plus ou moins marqués, très humains. On va adorer les aimer ou les détester, être indifférent…
Je trouve que cette lecture est sympathique, mais elle aurait gagné un cran avec un rythme plus soutenu. Il faut attendre plus de 150 pages pour aller un peu plus loin que ce que nous livre déjà le pitch ou presque. Dommage que cette entrée en la matière qui manque de punch.
D’autres petites longueurs sont aussi à noter, mais moins pesantes néanmoins.
Ces défauts seront peut-être corrigés dans la suite des aventures de nos détectives du Yorkshire ? Pour le savoir, il faudra s’y pencher dessus… Mais en attendant, ce premier volet, sans être un prodige, ne démérite pas trop.
Les hypocondriaques ont toujours existé, mais il semblerait que leur nombre explose depuis quelques années. La faute à ? Sans doute à un trop plein d’informations. Presque un comble si on y pense. S’inquiéter de sa santé, douter en attendant d’avoir un avis médical professionnel, qui n’a jamais été concerné ? Alors on va chercher dans nos ressources et ces dernières ont été décuplées avec celles du web. Je l’ai fait aussi et je pense continuer à le faire, mais sans doute ai-je la sagesse de prendre du recul (pas toujours facile vous me direz) et de croiser les sources.
Là, c’est une manie ou une habitude qui me vient de ma formation d’historienne. Et puis, je ne pense pas toujours au pire non plus. La douleur, l’intensité des maux ou la gêne occasionnée ne sont pas garants d’un mal incurable ou foudroyant.
Dans ce livre, Michel Cymes cherche surtout à rassurer les hypocondriaques, même si c’est difficile car ces personnes sont assurément des patients qui ne vont pas bien du tout, mais heureusement, la plupart du temps, ils se trompent dans leur diagnostic. L’essentiel est dans leur tête et aussi dans leur corps car leur souffrance est réelle.
On l’est d’ailleurs tous plus ou moins hypocondriaque, régulièrement ou occasionnellement, mais ce livre est là pour nous montrer qu’il n’est pas utile de se faire plus de mal que ce que l’on éprouve déjà. Le stress est un facteur aggravant dans la plupart des cas.
Comme tous les autres ouvrages de Michel Cymes que j’ai pu lire, celui-ci est facile d’accès, assez complet puisqu’il offre un tour d’horizon de beaucoup de situations que l’on peut rencontrer dans nos existences. Il y aura toujours des points qui n’auront pas été abordés, mais il serait vain de vouloir tous les traiter dans un seul titre.
On apprend en s’amusant car ce cher docteur a toujours quelques bons mots qui font qu’on le reconnaît entre mille. Son humour me convient et son côté à la bonne franquette aussi. Bref, il est dans ses livres comme à la télévision (même si je la regarde si peu que je ne l’y vois pas souvent du coup).
Un livre intéressant que l’on pourra garder et offrir aussi car il peut apporter un peu de réconfort, rassurer, aider à prendre justement un peu de recul. S’inquiéter et consulter, c’est légitime, mais avec raison et justesse.
« Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent » (Knock)… Mais on peut dire aussi que : « Négliger de s’occuper de sa santé, c’est déraisonnable ; s’en occuper trop, c’est bien pire. » (Chauvot de Beauchêne)
Certains lecteurs peuvent se sentir quelque peu perdus dans la masse de livres, romans, documents qui sortent chaque année en librairie. Il n’est pas toujours évident sans certains conseils avisés de s’y retrouver, de faire le bon choix. Pour les gros lecteurs compulsifs, c’est peut-être un brin plus facile car ils se laissent plus facilement convaincre par une belle couverture, un pitch sympathique, voir juste un titre accrocheur.
Pour ce roman, je l’avoue, mon choix s’est fait après la lecture de la quatrième de couverture, mais aussi à cause de son titre. La rue Riquet évoque
bien des souvenirs pour moi, même si celle à laquelle je pense ne se trouve pas à Toulouse.
Bref tout cela pour dire que se retrouver embarquer dans une nouvelle lecture tient à des détails insignifiants pour beaucoup. Mais je n’ai pas regretté d’avoir été faible avec mon côté émotif. Le contenu de ces pages m’en a donné également. C’est sans doute le principal et assurément le moteur qui pousse chaque lecteur à prendre un nouveau titre une fois le précédent terminé.
Immeuble banal, pour décors de base, nous dit-on ? Possible, on en trouve dans chaque centre-ville des comme lui. Idem en fait pour ses quatre occupants qui sont tous différents, mais qui pourraient être votre voisine, l’habitant de la rue en face… Rien de très original au départ sauf qu’à bien y regarder, cette normalité est attachante. On regarde les protagonistes avec un œil plus bienveillant car on se sent proche d’eux tout en étant sans nul doute différent. Il y a là des ingrédients d’un roman facile à lire, des personnages qu’on va aimer détester ou au contraire vouloir défendre. On flirte avec le genre feel good, mais sans y plonger totalement. Il y a aussi des passages plus sombres, qui font mal car vraiment ancrés dans un réel qui remue. La vie, la vraie n’est pas forcément celle que l’on montre aux autres à travers des prismes. Il y a tout ce qui est tut, caché, omit, pas glorieux, peu reluisant, tout sauf vendeur… Le hasard distribue les cartes et heureusement, il a quelques beaux atouts de temps à autre.
J’ai été émue, j’ai rigolé, j’ai vécu un peu la vie de chacun des personnages et c’était facile car c’étaient des gens ordinaires, mais le récit bien fait a rendu leurs existences moins fades et plus prenantes, plus impliquantes.
Venez passez un moment avec Madeleine, Cécile, Marc et Lucie. Leurs vies sont à la fois ordinaires et peuplées de faits, remarques, idées surprenants. C’est tellement mieux et plus intéressant que n’importe quel programme de télé-réalité. Vous ressentirez de véritables émotions grâce à des personnages plus vrais que natures.
Un roman qui ne paie pas de mine, mais qui cache une petite pépite.
Lizzie Velasquez est une américaine qui aurait pu voir sa vie ruinée de bien des façons. Déjà, il faut savoir que son existence tout entière est déjà perturbée par des soucis de santé depuis sa naissance. Elle souffre d’un syndrome rare qui ne fut identifié qu’après de longues années et qui transforme son apparence physique puisqu’il l’empêche entre autre chose de stocker le moindre gras. Les moqueries et les regards furent lourds à porter dès son plus jeune âge (enfin depuis sa scolarisation car jamais dans sa famille, elle ne fut traitée différemment), mais le pire
est survenu alors qu’elle était au lycée. Une très courte vidéo sur elle a fait le buzz à son insu avec un titre qui veut tout dire : « La femme la plus laide au monde ». Elle fut une victime de harcèlement au niveau mondial et c’est devenu son cheval de bataille : la lutte contre le cyber-harcèlement avec maintenant d’autres cordes à son arc.
Ce livre n’est pas son premier, mais il me semble que pour nous si. Les deux autres n’ayant pas été traduits, ni publiés en France.
La méchanceté aurait très bien pu la détruire. Beaucoup de victimes de harcèlement mettent fin à leurs jours. Lizzie Velasquez a beaucoup souffert, mais elle a été plus forte car bien entourée. Elle le souligne souvent au fil des pages et sans l’amour des siens, de ses amis, jamais elle n’aurait pu se construire une personnalité aussi solide.
Elle nous raconte dans ce titre pourquoi la bienveillance est en réalité la seule véritable bonne alternative à son sens. C’est elle seule qui peut faire que la méchanceté ne triomphe pas. J’ai conscience que formulé ainsi, on pourrait se croire dans un film de Disney, mais force est de reconnaître que dans son cas et dans bien d’autres, cela fonctionne vraiment.
Evidemment, il ne s’agit pas d’être simplement sympa, mais surtout honnête, soi-même sans jamais vouloir blesser quiconque. C’est aussi en cela, même si je trouve que le livre, le discours reste trop politiquement correct, trop policé, trop lisse sans doute et indéniablement très américain dans la façon de faire, que toute la démarche de Lizzie Velasquez force le respect. On peut trouver que c’est un peu trop ou pas assez, chacun peut penser ce qu’il veut, mais quand même, quelle force de caractère, quel courage, quelle personne c’est Lizzie Velasquez !
Elle est comme nous. Sa différence est aussi sa chance comme elle aime le croire.
Je pense qu’elle a raison. Sans elle, elle serait noyée dans une masse trop compacte et se faire entendre serait plus compliqué à mon sens. Mais nous sommes tous différents, nous avons tous des forces et des faiblesses. A nous de les exploiter, de les surmonter et si possible avec bienveillance. Elle nous donne des pistes, des idées, elle nous guide sur le chemin sans jamais dénigrer la moindre action car même les plus insignifiants des gestes/paroles ont un pouvoir énorme.
Pour compléter cette lecture, tentez de visionner le documentaire qu’elle a réalisé sur sa vie : « A brave heart ». On arrive à le trouver sur le réseau et s’il n’est disponible qu’en VO (anglais), les images restent très parlantes d’elles-mêmes ainsi que les expressions des intervenants. Vous comprendrez d’autant plus sa démarche.
Ce n'est qu'un au revoir
Il est rare qu’un livre me fasse pleurer réellement et un manga encore plus, mais force est d’avouer que j’ai bien versé quelques larmes lors des dernières pages de ce quatrième et dernier tome de la saga signé Gengoroh Tagame. Cela peut paraître idiot évidemment, mais je m’étais beaucoup attachée à ces personnages et puis, cette histoire est tellement belle. Elle n’est pourtant pas extraordinaire, mais touchante car elle sonne si vrai.
Mike aura parcouru des milliers de km pour aller au Japon (où tout est très codifié, où les tabous sont encore nombreux car il y a une certaine rigidité qui perdure sur des sujets dit sensibles) et tenir ainsi une promesse, même si c’était sans son mari trop tôt disparu, c’est juste magnifique. Il y aura trouvé une nouvelle famille et bien des barrières seront franchies en trois petites semaines. Pour les lecteurs, c’est en quelques centaines de pages que le basculement peut s’opérer. C’est presque magique.
Ce manga est vraiment à faire lire et connaître. Il véhicule de belles valeurs et prouve que l’on peut évoluer, changer, accepter de voir autrement les choses, mieux les cerner, les appréhender.
Les différences, la tolérance, le questionnement, les liens que l’on tisse avec ses proches ou avec de nouvelles personnes, la sexualité, l’homosexualité, le temps qui passe, l’avenir toujours incertain, voilà autant d’éléments que l’on va aborder dans ces pages de manière sensible, intelligente et humaine.
Je regrette seulement que dans les écoles, on ne puisse pas étudier un manga comme une œuvre littéraire, pourtant là aussi on pourrait faire tomber des barrières d’un autre âge…