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Notes et avis 1 à 10 sur un total de 15
Le Vieil Homme et la mer nous emmène à Cuba partager trois jours de la vie de Santiago, un pêcheur qui connait la mer comme personne mais qui joue de malchance depuis 84 jours. A ses côtés, un jeune garçon, Manolin, qui le suit habituellement dans chacune de ses sorties en mer mais qui est contraint de partir avec d’autres pêcheurs, plus chanceux que le vieux.
Manolin voue une admiration sans bornes à ce vieil homme, qui, contrairement aux autres pêcheurs, voit dans “la mar” une femme qui “dispense ou refuse de grandes faveurs” et non un adversaire.
C’est donc seul que le
vieux pêcheur prend la mer le 85ème jour. Seul, qu’il part loin, très loin de la côte cubaine, à la recherche d’un poisson qui sera sa plus belle prise. Nous partons avec lui, sur sa petite barque, dans la vie de cet homme qui n’a connu que la mer et qui ne vit que pour elle et par elle. Ces trois jours en mer sont très éprouvants pour le vieux: sans réserve d’eau ni de nourriture, il doit faire face à des crampes et de profondes coupures. Pourtant habitué à un confort relatif, le corps de ce pauvre pêcheur est mis à mal. Mais il résiste. Il résiste tant et si bien qu’il attrape enfin ce grand poisson, dont il a tant rêvé. Un poisson magnifique, plus grand que le bateau lui-même. Le pêcheur, profondément respectueux à l’égard de ce maître des mers, doit pourtant le tuer pour le ramener sur la côte. Le sang versé par le poisson ne tarde pas à attirer les requins et c’est alors une lutte sans merci qui s’ouvre entre le vieux et ces charognards; lutte qui perdurera jusqu’à son retour sur la terre ferme.
Le Vieil Homme et la mer, c’est un récit qui m’a fait du bien et qui m’a réconcilié avec ce monde de la pêche. A Cuba, on pêche pour vivre, rien de plus. Et l’homme respecte l’animal et les éléments. Il se sait petit et éphémère. C’est finalement la justesse des rapports entre l’homme et la nature qui m’a touchée. Hemingway fait de ces trois jours en mer l’histoire d’un combat perdu d’avance certes, mais grandiose. Je me suis attachée à Santiago, à Manolin autant qu’au grand poisson. Il y a une poésie dans les propos du vieux, un bon-sens qui nous réconcilie avec l’homme. Il peut être autre chose qu’un prédateur. Il peut encore faire preuve de respect et d’humilité. Voilà qui rassure!
Le Vieil Homme et la mer est un grand livre. Il nous réconcilie avec une nature parfois hostile, mais surtout, avec l’homme. Ce récit est presque une parabole, teintée de beaucoup d’humour et riche de sens. Magistral.
Notes et avis 1 à 10 sur un total de 15