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La perspective adoptée par Incidence à la suite des travaux de l'égyptologue allemand Jan Assmann consiste à aborder Moïse non pas comme une figure de l'histoire, mais comme une figure de la mémoire. Moïse y est le nom d'un complexe de souvenirs, déformés dans les textes, refoulés dans les marges de la culture, mais qui reviennent hanter la mémoire de l'Occident et qui parcourent toute l'histoire de sa philosophie politique.
Si l'on accepte cette hypothèse, il devient possible d'affronter l'énigme de l'institution d'un peuple, sans terre et sans chef, confronté aux persécutions, qui a su pourtant se maintenir dans l'histoire par la seule force de ses lois. S'intéresser aux figures de Moïse, c'est donc, par un travail singulier de lecture, se rendre attentifs à la dimension inconsciente de notre tradition théologico-politique.