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Dans le monde entier, de nombreux pays sont confrontés à une violence qui s’auto-justifie au nom de valeurs suprêmes censées être bien au dessus de la vie humaine. Au nom de la religion, de la nation, de la race, de la planète…, des groupes n’hésitent pas à tuer et massacrer. Concitoyens, coreligionnaires ou étrangers, il ne s’agit que de détruire l’ennemi, celui qui est jugé sans procès aucun comme traitre ou adversaire acharné de la Cause.
Les intérêts ne manquent pas qui sont toujours supérieurs à la vie humaine. Il n’y a là aucune nouveauté mais cette constante dans l’histoire de l’humanité heurte une vision du monde qui se voudrait moderne, entré enfin dans l’ère de la civilisation globale. Nos sociétés «développées» qui, plus que toutes autres, croyaient avoir dépassé cette histoire, s’y trouvent plongées dans leur réalité la plus quotidienne.
Elles y font face en mobilisant de multiples ressources et stratégies. Ce numéro des Cahiers de la sécurité et de la justice s’attache à analyser l’un des aspects de la violence collective idéologique, celui qui concerne la radicalisation, c’est-à-dire l’ensemble des processus par lesquels des individus sont amenés à engager leur vie dans la poursuite d’un absolu qui va les mener jusqu’au meurtre.