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À la fin de l’année 1975, installée depuis peu à Paris, Jane Evelyn Atwood réalise son premier reportage photo, en noir et blanc, dans une écriture à la fois simple, efficace et sensible. D’une rencontre avec une prostituée de la rue des Lombards, elle découvre un univers où tout la fascine : personnages extraordinaires, costumes incroyables, regards portés sur les hommes… L’entrée de l’immeuble est miteuse, les murs crasseux, le sol couvert de mégots, une odeur de pisse envahissante, mais l’envie de mieux connaître ces femmes convaincra Jane Evelyn Atwood de partager leur vie.
Pendant toute une année, elle passe ses soirées et ses nuits à les photographier dans cette maison de passe. À être patiente et à ne pas trop en demander. À être toujours présente, à prendre des photos uniquement quand le moment s’y prête. Empathie avec ses sujets, immersion, refus du superficiel, respect permanent de l’autre, Jane Evelyn Atwood pactise avec le temps et ne lutte pas contre lui. Si cette année rue des Lombards a été décisive dans son travail de photographe, elle lui a aussi beaucoup appris, en tant que femme, sur la nature humaine, sur les rapports hommes/ femmes, sur l’argent et le manque d’argent, et sur le pouvoir ou l’absence de pouvoir.
De ces rencontres fascinantes, de ce travail exigeant, est née une profonde amitié avec Blondine, une femme extraordinaire qui aujourd’hui encore reste chère à la photographe. Plus de trente ans après, les éditions Xavier Barral réunissent pour la première fois l’ensemble de ce travail peu connu de Jane Evelyn Atwood, saluée aujourd’hui pour sa photographie sociale. Un bel hommage à ces femmes, à leur générosité, et à ce Paris la nuit de la fin des années 1970.
Une sensibilité à fleur de peau...
Un livre d'une puissance rare où les sujets sont dévoilés dans leur condition la plus fragile mais toujours mais avec une profonde humanité. Un reportage tout en noir et blanc, comme une porte que l'on franchi... sur un monde presque révolu... la prostitution Rue des lombards dans le paris des années 70.
Les photos de Jane Evelyn Atwood témoignent... de ce que l'on cache ou bien que l'on ne veut pas voir.
Si les photos peuvent parfois nous mettre mal à l'aise on y décèle une profonde empathie avec les sujets photographiés, sans jamais de voyeurisme.
Le premier travail d'une très grande photographe.
Une ambiance intense... l'histoire d'une rencontre...
Un livre qui ne vous laissera pas indifférent , c'est sûr, et vous donnera peut etre l'envie de jeter un coup d'oeil sur ces reportages suivants...
Une grande rétrospective lui est consacrée à la Maison Européenne de la photographie jusqu'au 25 septembre 2011.