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Avec le Collège Royal de Médecine (1646), s'ouvre pour la première fois en Limousin la voie de l'enseignement supérieur. Le hasard, mais sans doute aussi la volonté des hommes, ont fait que cet enseignement est resté ouvert sans discontinuité jusqu'à nos jours, même aux heures les plus sombres de cette longue période qui atteindra bientôt son 350e anniversaire. Riche illustration de ce qu'une collaboration durable peut engendrer, ce Collège évoluera vers d'autres intitulés : Ecole préparatoire, Ecole de plein exercice, Ecole nationale de Médecine et de Pharmacie, enfin Faculté de Médecine.
A chacune de ces périodes, correspondra un lot d'oppositions, de querelles, de difficultés financières, mais aussi d'enthousiasme, de progrès et donc de succès. L'histoire, par ses répétitions, peut parfois servir d'exemple. L'enseignement de la médecine et de la pharmacie en Limousin a suivi ce cheminement. Soumis à de fréquentes périodes difficiles, le Collège, puis l'Ecole, et enfin la Faculté ont su assurer leur notoriété et leur pérennité grâce à tout un ensemble de démarches communes réunissant le corps professoral et les instances locales qu'elles aient été consulaires, municipales, régionales, rectorales et universitaires ainsi que préfectorales.
Reflets d'une âme régionale, ces actions ont souvent été faites d'un subtil mélange de prudence, de réserve, d'opiniâtreté, de passion et de désintéressement. Cet ouvrage, présenté au public à l'occasion du XXVe anniversaire de la fondation de l'Université de Limoges, parcourt les étapes de cette oeuvre collective.
