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L'intrusion d'un nouveau shérif, Jean-Marie Messier, dans les médias mondiaux, à la tête de Vivendi-Universal ne va pas sans heurts : le + de Canal + semble de moins en moins justifié. Le développement de la chaîne phare des années 80 est remis en cause par la nouvelle stratégie du groupe. La production, la diffusion en salles du divertissement hollywoodien, le satellite, les médias, d'une manière générale, sont au centre de formidables enjeux de pouvoir et de profits : un grand western médiatique se prépare, les principaux acteurs de l'audiovisuel français vont s'entretuer pour détenir films et chaînes de télévision.
Quelle place pour Canal +, dans ce paysage en perpétuelle recomposition ? Le cinéma français, tributaire de l'argent de Canal +, anesthésié par cette manne, n'a rien vu venir et semble très menacé. Vivendi-Universal a désormais la même logique qu'Hollywood : dominer le marché mondial des images. Quelles seront les conséquences de ce western entre cols blancs pour un cinéma, populaire et de création, déjà isolé dans le désert cinématographique européen ? L'exception culturelle pourrait bien prendre une balle perdue.
Voici le récit de batailles, celle de la prise de pouvoir de Canal +, et celles à venir, notamment autour de TF1 et des bouquets satellites.
