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Cet ouvrage analyse tout ce que les commerçants, les religieux ou les hommes politiques européens qui arrivèrent au Siam des premières années du XVIe siècle jusqu'au milieu du XVIIIe siècle - accompagnés ou non d'artisans, de techniciens et d'artistes - y apportèrent sous la forme d'objets, d'enseignements, de techniques nouvelles, dont on peut supposer, a priori, qu'ils ont pu influencer la civilisation siamoise sur le plan artistique.
La part est faite entre les indications fragmentaires ou les listes d'objets, et les oeuvres plus tangibles qui furent réalisées ou projetées. Les parties I et II regroupent donc les premières tandis que la troisième examine les réalisations architecturales qui virent le jour au Siam ou qui y furent ébauchées, soit par les Européens, soit par les Siamois à leur contact. Cela a conduit à étudier successivement les édifices commerciaux, les créations suscitées par les hommes d'église dans le cadre de leur apostolat, les palais et les demeures aristocratiques qui furent décorés ou bâtis à l'européenne, et enfin les nombreux projets de fortifications élaborés par les ingénieurs français, essentiellement pour Bangkok et Mergui, mais aussi pour d'autres villes du royaume.
Les aspects les plus spectaculaires des apports culturels de l'Europe au Siam sont là. Cette partie s'achève par un chapitre qui tente de faire le point sur ce que put être l'influence européenne sur l'art siamois traditionnel au terme de ces contacts. Cette recherche a permis de sortir de l'ombre des documents qui n'avaient jamais été exploités, notamment des projets de fortifications à la Vauban ; elle a permis aussi de remettre en étroites relations ces plans variés et leurs commentaires, car les uns et les autres - non reconnus pour ce qu'ils étaient - furent conservés en des lieux séparés dans les archives de la royauté, après l'échec des projets français sur le Siam.
