Jean-Jacques de Bresson, jeune avocat, a participé à la manifestation des lycéens et étudiants à l'Arc de triomphe, le 11 novembre 1940. En mars, 1941, il est nommé attaché stagiaire au parquet de la cour d'appel de Paris et participe aux premières activités de la Résistance judiciaire encore balbutiante (rédaction et diffusion de tracts, détournements de dossiers...). En raison de ses activités, il est inquiété et doit abandonner ses fonctions dès octobre 1941. Réfugié dans un sanatorium au Pays Basque, il fait partie d'un réseau de passeurs vers l'Espagne. En février 1943, lors d'une mission, il est contraint de passer une nuit entière dans la montagne, ce qui entraîne la perte définitive de l'usage d'un poumon. Rentré à Paris en octobre 1943, malgré un état de santé déficient, il participe à la préparation de la Libération et, en tant qu'avocat, à la défense des Français déferrés au tribunal d'Etat instauré par Vichy. A la Libération, il est nommé secrétaire à la direction des Affaires criminelles et de la commission des grâces au ministère de la Justice sous l'autorité du président Maurice Patin, directement en contact avec le général de Gaulle. Sa carrière ultérieure, d'abord dans la magistrature, puis en tant que conseiller d'Etat, le conduit en Allemagne, en Indochine, au Maroc et à Bruxelles, où il participe à la rédaction du traité de Rome. Au retour du général de Gaulle aux affaires, il est nommé directeur adjoint du cabinet du ministre des Armées puis entre comme conseiller juridique au Secrétariat général de la présidence de la République. À l'issue de sa carrière de haut fonctionnaire, il succède au colonel Arnould en janvier 1986 à la présidence de l'Association nationale des médaillés de la Résistance française. Jean-Jacques de Bresson est grand officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre national du mérite, médaillé de la Résistance et titulaire de la croix de la Vaillance (Viet Nâm).