Faure à revin; petite histoire familiale et industrielle

Les noms de Revin et Faure sont liés chez tous ceux qui connaissent un peu l'histoire industrielle des Ardennes. Quatre générations séparent Benoît Faure de son aïeul Théodore qui, en 1854, construisit la première usine de Revin, grosse bourgade d'un peu moins de 2 800 habitants. Un siècle plus tard 25 fonderies et 30 ateliers occupaient plus de 6 000 travailleurs dont plus d'un tiers venait travailler de toute la vallée et même de la proche Belgique. Revin, troisième ville du département, comptait 12 000 habitants. Aujourd'hui Revin n'en compte plus que 7 885 et peine à conserver 830 emplois industriels. Les perspectives sont mauvaises et la marque Faure, propriété du conglomérat Electrolux, est sur le point d'être délocalisée en Pologne. C'est cette histoire que Benoît Faure a essayé de raconter. Non pour entretenir une nostalgie bien inutile mais pour partager avec les Revinois l'idée que rien n'est irréversible tant que demeurent confiance, initiative et courage.