Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Assia Djehar, qui s'est imposée au tout premier rang des écrivains de son pays, l'Algérie, mêle habilement ses propres souvenirs d'enfance à l'évocation...
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Assia Djehar, qui s'est imposée au tout premier rang des écrivains de son pays, l'Algérie, mêle habilement ses propres souvenirs d'enfance à l'évocation du passé lointain, la conquête par les Français en 1830, et du passé récent, la guerre d'indépendance. A travers l'histoire telle que la conte Assia Djehar une vérité enfouie se fait jour, une vérité ancienne, comme au rebut, celle de la femme, de l'Algérienne, allant de l'étouffoir d'autrefois, du " bruissement des femmes reléguées ", à la participation militante aux combats du maquis. De l'émotion de la prise d'Alger il y a cent cinquante ans à l'arrachement d'il y a vingt ans, c'est comme si la voix d'une femme appelée Algérie venait nous crier ce qui échappe aux historiens, aux analystes, aux commentateurs, aux politiciens, bref : aux hommes. Un beau livre, entre France et Algérie, écrit dans un français somptueux. L'Amour, la fantasia est un livre sur l'amour. Celui du corps et de la langue. Mais cet amour n'est jamais nommé. Dans la société maghrébine traditionnelle, l'homme ne nomme jamais son épouse. Ici le corps féminin a échappé au conquérant. Il est dit clans une langue superbe par un grand écrivain.