Quatre ans après, la nouvelle édition de La langue française dans le monde vient confirmer les évolutions annoncées en 2010 : la progression du nombre de francophones, de plus en plus concentrés et nombreux en Afrique subsaharienne, mais aussi les menaces réelles pesant sur la transmission et la diffusion de cette langue si les difficultés que rencontrent les systèmes d'enseignement et de formation en français ne sont pas surmontées.
L'Observatoire de la langue française de l'Organisation internationale de la Francophonie affine ses outils d'observation et présente des enquêtes approfondies non seulement sur la réalité des usages du français en Afrique mais aussi sur les rapports qu'entretiennent les locuteurs avec cette langue qui n'est pas leur langue maternelle et qui cohabite avec leur langue nationale. Les résultats de sondages et d'enquêtes de terrain permettent au lecteur de savoir ce que les Maliens, les Sénégalais, les Marocains, les Rwandais, les Gabonais (entre autres), pensent de la langue française, de son utilité, de son avenir...
et comment ils perçoivent aussi leur propre langue ainsi que l'autre langue de communication internationale qu'est l'anglais. Le tableau qui en ressort bouleverse beaucoup d'idées reçues Ainsi, les tendances positives, à l'échelle mondiale, concernant l'apprentissage du français en tant que langue étrangère en surprendront peut-être certains. De même, la place qu'occupe la langue française dans le peloton de tête des langues des médias internationaux et d'Internet suscitera sans doute la surprise, voire l'incrédulité...
Et pourtant, un raisonnement logique permet facilement de comprendre le rapport existant entre une population croissante de locuteurs et l'utilisation massive d'une langue. Après l'avalanche d'études et de rapports sur la dimension économique de la francophonie qui a marqué les années 2013 et 2014, le lecteur trouvera ici une synthèse ordonnée de l'état de la question dans tous ses aspects : les échanges économiques entre pays francophones et leur apport à la croissance ; les concertations au niveau international ; les marchés et les profits potentiels liés à la langue française.
Enfin, il pourra alimenter ses réflexions sur des sujets aussi divers que l'enrichissement et la norme (concernant le français), l'efficacité et la qualité démocratique du fonctionnement des organisations internationales, l'attractivité du français dans l'enseignement supérieur...