Proxénétisme, débauche ou prostitution depuis 1810

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Michel Vincineau - Proxénétisme, débauche ou prostitution depuis 1810.
Depuis la promulgation du Code Pénal impérial de 1810, il est communément admis que la prostitution n'est pas réprimée et que la sexualité librement... Lire la suite
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Résumé

Depuis la promulgation du Code Pénal impérial de 1810, il est communément admis que la prostitution n'est pas réprimée et que la sexualité librement consentie peut se vivre sans entraves, hors les circonstances expressément prévues par la loi. Il se révèle, à l'examen, que ces affirmations méritent d'être singulièrement nuancées. Si la personne prostituée n'est en principe pas poursuivie comme telle, il n'en reste pas moins que par sa sujétion à des règlements communaux souvent arbitraires, elle est en quelque sorte reléguée sous un régime néo-règlementariste semi-officiel.
En outre, là où le citoyen ordinaire se verrait éventuellement appliquer, en cas d'attitude contestable, les dispositions relatives à l'outrage public aux bonnes mœurs, la personne prostituée est poursuivie pour "provocation" à la débauche, notion détournée de son sens originaire dans lequel elle désignait l'activité du proxénète, recruteur de nouvelles victimes elle est ainsi, de façon discriminatoire, pénalisée dans l'exercice de son métier.
A la faveur des redondances du Code Pénal napoléonien et des ambiguïtés, approximations ou contre-vérités qui ont par la suite entaché le travail législatif, la jurisprudence a pu arbitrairement donner au mot "débauche" une portée plus large qu'à celui de "prostitution" dont il était primitivement synonyme. Ainsi, au nom du "pouvoir souverain d'appréciation" du juge du fond, s'est développé un droit prétorien, contestable dans sa genèse comme dans ses effets, qui a eu pour but et pour résultat de réprimer par ricochet des formes souvent minoritaires de sexualité.
Cette dérive non démocratique du droit pénal eut pour conséquence de rendre par ricochet applicables à des citoyens inoffensifs mais sexuellement hétérodoxes, des dispositions souvent issues des traités internationaux qui organisent la lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains en vue de la prostitution.

Sommaire

  • DU CODE PENAL ANTERIEUR AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES SUR LA TRAITE DES ETRES HUMAS EN VUE DE LA PROSTITUTION
    • Le Code pénal de 1810, objet de controverses
    • L'évolution de la législation et de la jurisprudence belges après 1844
  • DES CONVENTIONS INTENATIONALES RELATIVES A LA TRAITE DES FEMMES ANTERIEURES A LA LOI DU 21 AOUT 1948 SUPPRIMANT LA REGLEMENTATION OFFICIELLE DE LA PROSTITUTION
    • La convention internationale relative à la répression de la traite des blanches, conclue à Paris le 4 mai 1910
    • la Convention conclue à Genève, le 11 octobre 1933, pour la répression de la traite des femmes majeures (l'embauche en vue de la débauche)
  • LES ARTICLES DU CODE PENAL ISSUS DE LA LOI DU 21 AOUT 1948 SUPPRIMANT LA REGLEMENTATION OFFICIELLE DE LA PROSTITUTION
    • Le régime de réglementation officielle
    • La loi du 21 août 1948 supprimant la réglementation officielle de la prostitution
  • UN ESSAI AVORTE DE RETOUR A AL COHERENCE : LA PROPOSITION DE LOI SUPPRIMANT LE TERME " DEBAUCHE " DU CODE PENAL
  • LES TRAVAUX DE LA COMMISSION D'ENQUETE DE LA CHAMBRE PORTANT SUR LA TRAITE DES ETRES HUMAINS

Caractéristiques

  • Date de parution
    12/01/2007
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-8027-2200-7
  • EAN
    9782802722007
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    364 pages
  • Poids
    0.595 Kg
  • Dimensions
    16,0 cm × 24,0 cm × 2,1 cm

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