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Dans les Mémoires de Jean Doublet deux mots ne se rencontrent pas : courage et peur. Pourtant que de naufrages, que de combats ! On comprend pourquoi sur les vaisseaux les planches étaient peintes en rouge, le sang s'y voyait moins. Embarqué à sept ans, aucun méfait de la mer ou des hommes ne rebute sa vaillance. Malgré le rôle de premier plan qu'il est amené à jouer, recevant ses ordres directement du Ministre, Doublet cocardier pour son roi, admet sans rancoeur de céder les honneurs à un noble car lui n'est "pas né".
Un des charmes du récit est la description des ports. Jean Doublet a un esprit curieux et sait décrire et juger les institutions des pays où il passe. Mais n'ayant pratiquement jamais été à l'école, son écriture est euphonique et le texte a dû être revu pour devenir facilement lisible.
