Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La perception a sa vérité, la couleur a sa nature. La forme appelle dans la couleur sa nature, et dans la perception sa vérité. On voit cet appel...
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Résumé
La perception a sa vérité, la couleur a sa nature. La forme appelle dans la couleur sa nature, et dans la perception sa vérité. On voit cet appel au centre des toiles de Zao Wou-Ki, mais on le prend pour une vague, un remous parce que l'apparence est fatalement le champ des illusions. L'apparence, toutefois, est inévitable, la refuserait-on qu'on la créerait quand même. Elle a par conséquent sa nécessité, qui est de voiler l'intériorité avec un visage - ou de faire paraître aimable la violence à l'œuvre dans toute expression. Comment s'exprimer sans commettre un acte d'exhibition ? Il faut jeter dehors son dedans, et plus cette expulsion est radicale plus elle est juste. L'apparence alors n'est plus le vêtement distingué, elle est la peau dont s'enveloppe l'à-vif. Les toiles de Zao Wou-Ki ont pour pudeur leur vivacité dans la mise à nu de l'expérience que chacune réalise. Et puis, leur meilleure voilette est le regard esthétique que l'on porte désormais sur elles il fait voyager la perception vers l'art et non vers sa vérité.