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La Sambre... Jacques Saucin l'a suivie en amoureux. Il s'est attaché à rendre compte de la subtile beauté de son milieu naturel quand elle pénètre le Hainaut belge et de son désarroi quand, plus loin, elle se heurte à la brutale contrainte de l'homme. Curieuse rivière... Ses eaux sombres, sa langueur calculée, ses humeurs changeantes et les cicatrices laissées par l'industrie suscitent une étrange attirance qui ne se révèle qu'à celui qui marche à son rythme, à ses côtés.
Sur les chemins de halage, c'est en ami que Jacques s'est adressé aux promeneurs, bateliers, éclusiers, cyclistes, pêcheurs, aux festivaliers de l'abbaye d'Aulne et de celle de Floreffe. Et c'est en homme d'images qu'il s'est passionné pour le patrimoine, le folklore vivant des villes et villages, la diversité des paysages... De rares textes viennent en appui des photos de Jacques Saucin : la préface du député wallon Paul Furlan (longtemps bourgmestre de Thuin, ville escarpée plantée en bord de Sambre), le regard professionnel de Georges Vercheval, directeur honoraire du Musée de la Photographie de Charleroi, le témoignage de Marie-Paule et Claude De Ryck, couple de bateliers amoureux de leur bateau et des eaux qui le portent, les impressions bucoliques et nostalgiques de promeneur de bord de rive de l'écrivain Pierre-Jean Foulon, la vision rétrospective du journaliste Marcel Leroy et celle, plus pointue et scientifique, de l'historien Benoît Goffin.
Des textes courts, comme autant de ponctuations dans le récit imagé du photographe.