En cours de chargement...
Cornelius G. a bien existé. Alors pourquoi proposer à la lecture la "vie imaginaire" d'une personne réelle maintenant décédée ? De quelle imagination s'agit-il ? La sienne ? Non, il n'a laissé aucun écrit qui donnerait accès à sa vie intérieure et n'a donné qu'une seule interview à la fin de sa vie. Le livre que lui consacre Marie Perny n'est donc pas une biographie. Celle-ci a été écrite par un journaliste allemand, Maurice Philipp Remy, sous le titre Der Fall Gurlitt.
L'affaire G. éclate en 2013 et va faire la Une des médias, notamment en Suisse allemande. A cette époque, l'autrice, qui travaille dans un musée, apprend que l'homme lègue un important ensemble d'oeuvres d'art au Kunstmuseum de Berne. Cette nouvelle a animé quelques conversations autour de la machine à café et c'est ainsi que Cornelius G. est entré dans sa vie. C'est que l'homme a une indéniable dimension romanesque.
Il vit seul. On l'aperçoit chez lui, assis dans sa cuisine, le dos au mur, veillant sur une collection d'art exceptionnelle dont l'histoire est très compliquée. Il parle à ses tableaux. Que leur dit-il ? Que lui disent-ils ? Marie Perny, avec un bel art littéraire, nous emmène dans ce dialogue qui permet d'entrevoir la sombre origine de ces oeuvres.