Chandler est sergent dans la petite ville de Wilbrook, perdue au milieu du désert australien. Pourtant, dans ce coin reculé, ce flic qui aime autant sa ville que son métier va être confronté à une enquête particulièrement tordue.
Gabriel, venu dans la région à la recherche d’un travail saisonnier, arrive un matin au poste de Police, en sang et totalement affolé : il vient juste de parvenir à échapper à un dénommé Heath, qui l’aurait drogué et enchaîné dans une cabane, et qui allait le tuer après lui avoir dit qu’il serait « le 55ème ».
Et l’affaire prend une
tournure particulièrement délicate quand un certain Heath arrive à son tour et raconte exactement la même histoire. Sauf que lui dit que son tortionnaire s’appelle Gabriel.
Deux victimes, deux récits strictement identiques.
Alors, lequel des deux ment ? Et qui peuvent être les 54 premières victimes ?
Pour trouver la réponse à cette question, Chandler va se retrouver obligé de retravailler avec son ancien collègue et meilleur ami, Mitch, même si les deux hommes se détestent et ne se sont plus revus depuis près de dix ans.
Avec une histoire bien installée dès les premières pages, James Delargy nous offre une intrigue originale et très visuelle.
Les romans se déroulant en Australie ont souvent une saveur particulière. Les bons, en tout cas.
Et ici, pas de doute, cette fameuse saveur est bien là. On ressent la chaleur insupportable de la région, la sécheresse intense des paysages, le danger de ces grandes étendues désertiques et de ces vastes forêts... La poussière rouge semble sortir des pages, transpirer des lignes, bref l’immersion dans les alentours de Wilbrook est totale.
Les personnages sont à l’image de la nature qui les entoure, durs, secrets, rugueux, s’embrasant facilement, mais pouvant cacher des recoins fascinants.
On retrouve un peu du style de Jane Harper dans l’écriture dans ce polar dont l’auteur peut être plus que fier pour un premier roman 100% australien.
Questionnements, enquête et action sont bien au rendez-vous.
Un thriller qui se lit facilement et qui réserve quelques grosses surprises auxquelles on ne s’attend pas, et ce jusqu’à la toute fin.
À découvrir.
Machiavélique jusqu'au bout
Dans le petit commissariat perdu sur les terres de l'ouest australien, le sergent Chandler Jenkins voit débarquer un homme en sale état prénommé Gabriel. Ce dernier affirme avoir été séquestré, torturé et battu par un serial Killer qui voulait faire de lui sa cinquante-cinquième victime. Alors que les officiers ont mis à l'abri et sous protection policière Gabriel, ils voient arriver le lendemain un autre homme qui leur raconte la même histoire, à une différence près : ce dernier prétend que son tortionnaire s'appelle... Gabriel.
Commence alors un jeu psychologique pour savoir lequel dit la vérité et lequel ment. Sur fond de rivalité policière et familiale et avec pour toile de fond l'arrière pays sauvage australien, victime 55 est un excellent thriller habilement construit où aucun personnage ne semble être réellement ce qu'il prétend. Machiavélique jusqu'au bout…